BALI AVRIL 2023

Bali, l’ile des dieux, mais pas que…

Nous voila repartis vers des horizons lointains, à nouveau vers l’Asie du sud-est que nous avions découverte avec la Thaïlande à la même époque l’an passé. Nous avions promis à nos amis Yoann ,Oriane et leurs filles de les retrouver quelque part sur leur périple de 6 mois en Asie-Pacifique et après quelques ajustements ,le plus simple était l’Indonésie.

Immense pays ,très peuplé avec beaucoup d’iles dignes d’intérêt touristique, nous avons opté pour la « petite » Bali sur une période aussi courte : 12 jours sur place.

Car l’Indonésie c’est loin, et ça se mérite. Les billets d’avions devenant excessifs ,il faut ruser et accepter certaines contraintes .A défaut ,on reste chez soi !

 Par chance ,Julien finit ses examens de médecine le jour des vacances scolaires donc nous partons à 4 avec Clara. Seul Maxime reste en France ,mais après 6 mois de Thaïlande et avant 1 an en Australie, il n’est pas à plaindre.

L’Indonésie et la petite Bali:


 

 Vendredi 21 Avril

Anniversaire de Sabine, qui comme souvent rime avec départ en voyage ou pendant le voyage.

15h30 : fin de cours, les (petits) bagages sont prêts, direction Toulouse récupérer Julien.

23h : Stop à Orléans chez Yoann et Oriane pour la nuit car le vol part de Paris (tarif oblige)

 

Samedi 22 Avril

Nous  traversons Paris et son périph sous sa grisaille légendaire et posons la voiture dans un parking bien moche mais pratique aux alentours de CDG .

16h30 : Décollage vers Djeddah

23h : Pause fraicheur de quelques heures après un premier vol rapide. Compagnie au service irréprochable , ayant l’habitude de clients exigeants . Nous ne nous attendions pas toutefois aux messages de bénédiction d’Allah après les consignes de sécurité ainsi que de voir une salle de prière au fond de l’avion. Et pour ne pas louper ces mêmes prières ,un décompte avant la suivante s’affiche en permanence sur les écrans. On ne vit pas dans le même monde ,mais chacun son truc.

 

Dimanche 23 Avril

1H30 : Décollage de Djeddah vers Kuala Lumpur en Malaisie. Tout plein de musulmans malaisiens qui reviennent du pèlerinage à la Mecque ,le ramadan s’étant finit hier. Des dizaines de personnes nous semblent malades ,toussent, crachent,… si on ne chope pas le covid ,on aura du bol.

16h : Atterrissage à Kuala Lumpur. Nous errons dans l’aéroport après une longue sortie-immigration puisque notre dernier vol vers Bali a été annulé par airasia qui nous impose de ne repartir que le lendemain.

L’aéroport de KL est gigantesque et très moderne, notre hôtel est idéalement placé. Tant mieux car nous commençons à être fatigués.

 Lundi 24 Avril

9h : Décollage de KL et arrivée à Bali 3 heures plus tard, enfin !!! Gros gros trajet , dans le top 3 de nos plus long après mombasa-Nairobi-Addis abbeba-Francfort-Toulouse de 2019 (on ne fera jamais pire ou mieux) et Alès- Nîmes- Montpellier -Londres- Johannesbourg- Windhoek de 1998.

 Par contre , efficacité maximale pour le combo bagages (on a que des cabines) – immigration- douane – carte sim – change d’argent.

Tout allait bien sauf que notre guide-chauffeur ne répond plus depuis la veille et n’est pas là pour nous transférer à la maison.

Heureusement ,grab est là et un chauffeur nous amène à moindre frais vers le sud de Bali ,dans la péninsule de Bukit ,où les mylodyssee (nom de voyageur de nos amis) nous attendent depuis la veille.

Nous sommes ravis mais épuisés. Il fait très chaud ,humide et venons déjà de faire connaissance avec la circulation légendaire de Bali. 1H20 pour 30 km ,c’est le tarif ici et encore nous ne sommes pas en pleine saison touristique. J’espère que tous les trajets ne serons pas ainsi car on trouve ça  extrêmement contraignant. Faut dire qu’on a chopé le chauffeur le plus lent et le plus peureux de l’ile !

 

 

 

La villa louée assez chère pour ici est très grande ,dispose d’une petite piscine et offre un beau panorama sur l’océan. Mais l’entretien y est décevant malgré les nombreux employés qui s’y affairent chaque jour. La comparaison avec la fantastique villa de phuket l’an passé est inévitable et pas du tout à l’avantage de la maison actuelle. Mais tout est à relativiser ,beaucoup aimerait être à notre place.





 

Repas ,repos et ça repart car nous ne restons qu’une nuit sur place à cause d’airasia. A quelques kilomètres se trouve le temple d’uluwtu ,l’un des plus connus de Bali, au sommet d’une falaise surplombant l’océan.

Il y a beaucoup de monde ,encore plus de singes et les consignes de prudence par rapport à leur tendance voleuse n’auront pas suffit, Yoann se faisant voler ses lunettes de soleil en un éclair ,pourtant portées sur le nez !!

Nous faisons la visite en 2h ,les points de vue sont très beaux, par contre , le temple est en travaux ,je pense que nous verrons mieux plus tard. Nous commençons aussi notre initiation des rites et croyances balinais.













L’Indonésie (270M d’habitants, 4ème du monde ) est le plus grand pays musulman du monde mais la petite Bali (4,5M d'habitants tout de même)  est l’exception car 90% y est hindouiste et vénère donc vishnu, Bramah et Shiva . La religion occupe une place prépondérante dans la vie des Balinais. Ils respectent ainsi la nature, les esprits, les volcans et les montagnes. Ces dernières représentent pour eux la demeure des dieux et la source de l’eau, nécessaire pour créer la vie.

Vers 18h et après un petit énervement pour récupérer les billets suite à l’organisation locale qu’il va falloir bien appréhender pour la suite, nous prenons place dans le grand amphithéâtre donnant sur l’océan pour assister à une danse kecak, dans le plus pur style balinais.

Les hommes chantent en cercle a tue-tête des "tacatacatacatacatac...." ,différentes scènes impliquant des personnages mythiques nous sont présentées. Le cadre ,soleil couchant , est magnifique ,par contre nous trouvons le show un peu long et répétitif, nous ne sommes pas encore acclimatés au climat et ne devons pas avoir encore récupéré du voyage et du décalage !









 

Repas dans le coin ,nous goutons au mie goreng , chicken satay ou chicken fried rice et rentrons épuisés à la villa.

 

Mardi 25 Avril

Réveil matinal avec Yoann pendant que le reste de la troupe récupère. Un coup de grab bike nous amène à uluwatu beach ,proche du temple d’hier. Quel plaisir de remonter sur un scooter dans cette ambiance tropicale !

Le coin est un spot de surf très réputé, on comprend vite pourquoi quand on voit les superbes et larges vagues qui se déroulent inlassablement sous nos yeux.










On descend jusqu’à la plage mais celle ci n’a rien de sensationnel. Nous tentons à pieds une autre plage et marchons sous la chaleur humide un petit moment pour aboutir ...au point de départ, gros fail !

Nous revenons en milieu de matinée à la villa que nous quittons déjà pour aller à Sanur sur la cote afin d’embarquer vers la petite ile de nusa penida à l’est de Bali.

La circulation est toujours étonnante et assez déprimante, il y a trop de monde sur cette ile.

Repas sur la plage de Sanur et traversée rapide vers nusa penida où nous arrivons vers 15h.




Les taxis se jettent sur nous dans un bordel bien typique. Comme on veut jouer aux plus malins et faire baisser le prix ,on ne trouve plus personne pour nous amener au cottage, les autres touristes payent le prix annoncé...que nous finirons aussi par payer car on est bien content de trouver enfin un taxi disposé à nous transporter.

Là aussi ,anarchie totale. Les « routes » sont faites pour une seule voiture, presque impossible de se croiser. Certains s’arrêtent en plein milieu et des centaines de scooters déboulent dans tous les sens. Près d’une heure pour les 4km vers RR cottage, superbe petit hôtel chez l’habitant avec un grand et joli jardin ,grande piscine et ayu ,la propriétaire extrêmement serviable et attentionnée.


 


 


Je booste un peu tout le monde pour tester la conduite en scooter pour aller voir le sunset à crystal bay ,à 5km mais avec l’enfer de cette circulation ,j’ai du mal à convaincre !!

Finalement on y va et on y arrive ,lentement mais surement. Perso, je suis aux anges de conduire sur ces  petites routes au milieu de champs, sentiment de liberté.


Crystal bay n’est pas fantastique mais on s’y promène un peu ,on tente un sentier qui grimpe d’où on a de belles vues sur la plage et le petit ilot au large.

A 18h ,le jour décline et on se hâte pour ne pas rentrer de nuit.









 

Repas au street food ,warung recommandé par ayu mais assez moyen. A savoir que le prix moyen des repas pendant notre voyage est d’environ 4€ par personne ,plat ,dessert et boisson.

 

Mercredi 26 Avril

Après moultes hésitations ,on choisit la combinaison 4 sur un scooter et 4 en taxi pour traverser nusa penida vers les spots de l’est .

La route est longue en temps mais la circulation n’a rien à voir avec hier soir. Le scooter est top même si au bout d’une heure 30 ,on est content de se lever les fesses !

 

Nous voilà donc à diamond beach et atuh beach, 2 des points de vue les plus connus de tout Bali , surtout diamond beach.

C’est effectivement une vue sensationnelle , nous surplombons une plage blanche presque immaculée avec de grands rochers en mer ,l’eau turquoise ,les cocotiers ,tout y est !

Il y a beaucoup de monde mais la descente hyper périlleuse vers la plage dissuade 90 % des touristes.

Nous y allons avec Julien et c’est sportif , descente avec une corde sur plusieurs points mais quelle récompense à l’arrivée ! Par contre pas de baignade car trop de courant. Remontée ardue et pénible sous la chaleur et redescente de l’autre coté vers atuh beach pour rejoindre tout le monde.














 



Au passage ,quelques premiers essais de drone ,faut que je progresse car pour l’instant je suis nul !

Petite baignade à atuh beach ,jolie mais rien à voir avec sa voisine et remontée méga-suée vers le parking.







 

C’est à cet instant que je réalise que je n’ai plus les clés du scooter. Début de panique, Clara qui était avec moi ne les a pas non plus. Je suis persuadé que je les ai laissées dessus et je fonce vers le parking. Je mets un long moment à retrouver mon scooter parmi les 400 entassés et constate avec effroi que les clés n’y sont pas. Le gardien débarque alors avec une clé et me demande si c’est la bonne ,ouf je suis sauvé ! Enfin presque… la clé ,dont nous sommes sûr qu’elle est la bonne ,photo à l’appui, ne démarre pas le scooter, rien n’y fait. Sous un soleil de plomb et stressé comme un touriste bloqué au fin fond d’une petite ile, je me vide de toute mon eau.

Par chance ,nous avions un chauffeur et celui ci contacte le propriétaire du scooter (pas d’agence de location, les scooters appartiennent aux habitants qui les louent aux touristes) et lui demande de traverser toute l’ile avec le double en espérant que ça marche. En attendant ,nous allons manger ,la pression retombe un peu.

1h après ,la clé de secours arrive et débloque le scooter, la clé défaillante remarche aussi dans la foulée. Je n’ai rien compris aux explications mais l’essentiel est que l’on peut repartir et poursuivre notre journée.

 

Arrêt rapide et sans grand intérêt à teletubbies hills ,sortes de petites collines vertes mais il fait gris donc on continue vers l’un des points les plus connus de tout Bali, surtout depuis l’essor d’instagram : Kelingking beach, le rocher en forme de T-Rex.


 

J’ai beau l’avoir vu en photo des centaines de fois ,il y a un effet waouh quand on découvre cette plage. Bien sur il y a du monde mais on s’excentre un peu , de quoi lâcher le drone tranquillement. Enfin ,je reste encore très prudent et très hésitant à l’envoyer loin. 





 



On hésite beaucoup à affronter la descente à pieds, c’est très très tentant cette plage blanche immaculé déserte mais il est tard ,ça ne va pas être facile physiquement pour tout le monde donc on joue la sagesse.

Encore 30 minutes de scooter pour parcourir les 10km restants jusqu’au cottage et Yoann me dit qu’il a de plus en plus de mal à franchir les cotes ,la panne guète ! Évidemment ,2 minutes après, terminé !

Je trouve sur le bord de la route des « stations » improvisées assez facilement , beaucoup de maisons proposent des bouteilles plastiques remplies d’essence que je ramène à Yoann pour le sauver !

On profite un peu de la piscine du cottage ,Clara se fait masser (1h ,100 000 roupies soit 6€) et nous testons le warung DJ en face du cottage pour manger. Excellente pioche ,bon accueil, lieu sympa ,bon et pas cher (30€ pour 8 avec entrées ,plats ,desserts et boissons record du séjour)


 

 

Jeudi 27 Avril

Super petit déjeuner maison préparé par ayu et départ pour 9h vers le port ,plus calme que mardi après-midi.





Au programme ,sortie snorkelling pour tenter d’apercevoir ,en autre , des raies manta qui tournent dans certains coins du sud de nusa penida. Le plus probable pour en voir reste la plongée bouteille mais nous voulions une sortie de groupe donc on privatise un bateau pour nous 8 et on file sur une mer devenant un peu houleuse par moment.





Il fait beau et chaud ,on est prêt ,reste plus qu’à trouver ces mantas, ce qui n’est pas gagné ,le guide nous disant que la veille il n’en avait pas vu.

On passe longe les falaises mais rien ne bouge , le premier arrêt baignade est nul, pas de poissons ,pas coraux , pas de visibilité.








2ème arrêt à manta bay, beaucoup de bateaux ,c’est bon signe. A peine arrivés que le guide repère les ailerons d’une manta ,celle-ci nage en surface. On se jette à l’eau pour profiter du spectacle ,c’est tellement gracieux. Il s’agit d’une petite raie manta mais c’est mieux que rien.

Helas ,l’instant de grâce est éphémère car évidemment tous les bateaux autour ont compris et dégueulent leur flots de touristes (comme nous) qui veulent voir la manta.


Nous avons déjà vu des mantas lors de notre séjour en Nouvelle-Calédonie, nous savons qu’il ne faut pas interagir avec l’animal et lui laisser le passage en toute circonstances mais ce n’est bien sur pas le cas de tous et cette pauvre manta semble affolée car prise au pièges de dizaines de personnes qui lui tournent autour et dont certaines tentent même de la toucher.

Par moment ,elle s’isole un peu et cela nous permet de revenir la voir rapidement. Au final, nous sommes content d’avoir pu partager quelques instant de calme avec elle mais pas ravis de la suite de la scène.

On file donc à l’arrêt suivant : Crystal bay où nous sommes venus mardi soir. Le PMT est beaucoup mieux que je ne pensais, le corail est coloré , en bon état et il y a beaucoup de poissons et même une tortue. Le courant nous fait méchamment dériver mais le bateau nous ramène au départ pour un 2ème tour !


Dernier arrêt ,wall point ,un tombant au bord des falaises tout près du port. C’est tout aussi beau et là aussi ,PMT dérivant car gros courant. Il y a un peu de monde mais ça reste gérable.

Nous finissons  tous bien contents de cette matinée, repas au port et retour au cottage.

Je repars aussi sec avec julien et Yoann vers les 2 autres points touristiques de la cote ouest :angel billabong et broken beach. Petite averse sur la route en scooter, nous croisons d’innombrables taxis ramenant les visiteurs à la journée vers le port pour retourner à Bali.

Angel billabong est un peu décevant, la marée basse ne favorise pas l’attractivité. Je tente le drone ,mais il y  a du monde et pendant quelques instant je perds tout signal et je commence à paniquer. Par chance ,je me déplace un  peu et j’arrive à le récupérer. Derrière mon écran et depuis le haut ,la cote est sympa.



 

Tout près se trouve Broken beach ,un trou circulaire dans la mer  avec une grande arche, très photogénique d’en haut aussi.

 


 




Retour à 16h pour le gouter d’anniversaire de Léna qui fête ses 6 ans en tour du monde, c’est peu commun !



Nous retournons en soirée dans notre warung préféré, la serveuse est ravie de nous revoir et nous prend spontanément en photo !


Vendredi 28 avril

Nous quittons nusa pénida pour revenir à Bali. Passage par l’anarchie du port, il fait chaud ,moite ,c’est assez sale et on est impatients d’embarquer ,ce coup-ci dans un bateau beaucoup moins rempli car destination padang Bai, moins prisé que Sanur par les touristes.

Dodo ,notre guide de substitution ,le « cousin » de celui contacté, nous attend avec le chauffeur. On sort difficilement de Padang Bai et on s’arrête dans un village traditionnel balinais, l’un des plus vieux de l’ile.

Bof bof, quelques échoppes (on a un doute sur l’origine des produits) qui attendent les touristes qui ne sont pas là, donc ambiance tristounette. On suit poliment le guide mais c’est pas vraiment notre truc.

On voit aussi beaucoup de coqs sous cloches ,entrainés pour combattre à mort selon la tradition locale. On leur place des lames de rasoir sous les pâtes et en quelques secondes le combat se termine. Génial…

Julien se fait hameçonner et joue le jeu du paysan balinais qui possède des coqs de combat, pas très à l’aise !












 

Au bout d’une heure ,on part ,pause repas chez un copain du guide à virgin beach, plage privée remplie de petits warung. C’est joli mais personne ne se baigne malgré la chaleur.

Arrêt suivant sur la route vers amed à Taman Ujung, l’un des 2 palais sur l’eau de la zone ,l’autre étant tirta gangga ,très connu et donc beaucoup plus visité.

Nous sommes très contents de notre choix ,le palais est magnifique et les jardins tout autant. L’ancien roi d’Indonésie a fait construire ce palais en 1909 pour une recherche de spiritualité. L’ensemble, mélange d’architecture chinoise , indonésienne et européenne est très harmonieux ,élégant ,bref on adore.

















 

A savoir que l’Indonésie est une ancienne colonie Hollandaise ,qui n’a eu son indépendance qu’en 1945

En fin de journée , arrivée sur la coté est ,au village de pécheurs d’Amed , sur une belle plage de sable noir et au pied du mont agung ,le massif volcan qui donne tant de fertilité aux terres du coins. Son nom veut dire montagne sacrée.

Nuit à Amed spa resort, qui n’a de resort que le nom mais c’est très bien ,chambres très spacieuses , belle piscine , au bord de la plage ,le coin est calme ,ça fait du bien.




Samedi 29 Avril

temps magnifique au réveil, le mont agung se dévoile enfin pleinement





Réveil matinal pour moi et Yoann car nous partons plonger sur l’USAT Liberty, un cargo américain coulé par les Japonais pendant la guerre. Échoué sur la plage pendant des années ,le réveil du volcan agung en 1963 et les tremblements de terre associés l’ont fait glisser dans l’eau et il gît donc à 50 m du rivage entre 5m et 70m de profondeur.

Nous plongeons avec Abyss dive center bali, une école francophone ,très sympa . Le départ se fait donc depuis la plage, les conditions de préparation sont incroyablement confortables pour les plongeurs . En gros ,nous ne nous occupons de rien, des employés locaux nous transportent sur les lieux , nous portent le matériel au bord de l’eau et nous équipent le gilet. Tout ceci fait exclusivement par des femmes ,ça nous rend quand même un peu mal à l’aise de se faire servir ainsi , comme des riches européens. Mais c’est leur gagne pain donc on suit le mouvement.

On est donc rapidement sur l’épave que nous 2 avec notre guide, là aussi assez rare des planquées de 2 !

On fait le tour en 45 minutes, je suis tellement content de replonger, ça me manquait beaucoup. La dernière datait de décembre 2016 en Martinique mais la quasi-totalité ont été faite en Nouvelle-Calédonie, un des tops spots de la pongée dans le monde. Je suis donc bien habitué sans être du tout un expert.

Je suis très à l’aise ,c’est comme le vélo ,ça se perd pas et la petite plongée de remise à niveau en piscine à Toulouse la semaine précédente m’a fait du bien.

L’épave est sympa ,assez grande ,pas du niveau de l’USS coolidge à Santo au Vanuatu :http://posabjumaxcla.blogspot.com/2015/10/espiritu-santo-of-vanuatu.html ,mais le guide nous fait rentrer dans des espaces restreints du bateau. Nous voyons beaucoup de vie et pas énormément de plongeurs sur place ,malgré la réputation du coin comme la meilleure plongée de tout Bali.

 

Pause inter-plongée avec thé ,café, crêpes sur la plage, top confort comme déjà évoqué. Évidemment tout notre matériel est transporté à quelques minutes sur le 2ème site, le drop-off.

Énorme averse tropicale quand nous rentrons dans l'eau ,la visibilité s’en ressent.

Nous arrivons rapidement sur le drop-off ,tombant spectaculaire crée par les coulée de lave. Beaucoup de poissons ,des gorgones mais nous ne restons que 20 minutes sur place car un fort courant contraire nous freine pour le retour qui est un rien pénible.

Le lendemain ,nous recevons un montage vidéo de notre plongée , vraiment top abyss!



Retour à l’hôtel pour 13h, repas et balade sur la plage dans l’après-midi. L’orage ,longtemps menaçant, finit par nous piéger. On se replie sur un petit warung bien dans son jus avec des prix locaux :1€ le jus de fruit frais .

En revenant à l’hôtel par la route ,on constate qu’Amed est assez petit, beaucoup d’hôtels et de warung balançant de la musique reggae entrecoupés de centres de plongée. C’est un endroit de Bali qui attire beaucoup de routards, qui a gardé un part d’authenticité avec les bateaux traditionnels au large et les enfants jouant sur le sable.










 


Coucher de soleil avec le mont agung dégagé, beau contraste depuis le ciel entre la mer ,les rizières et le sable noir. 




 

Repas avec une autre famille de voyageurs tourdumondiste rencontrée plus tôt par les « mylo », thème de la soirée : les voyages pardi !


Dimanche 30 Avril

Longue route vers le centre nord de Bali et la ville de Munduk. Nous n’avons jamais dépasse les 50km/h pendant ce voyage, la faute au trafic délirant dans beaucoup d’endroits, la faute aux milliards de scooters ,l’objet roi de l’Indonésie, qui déboulent partout ,tout le temps, dans tous les sens et avec des conducteurs de 10 à 90 ans , la faute aux routes sinueuses ,étroites ,pas toujours en bon état, l’Asie quoi.

Donc au bout de 2h dans un van inconfortable, on improvise une pause vers les cascades de git-git pourtant pas au programme. On commence tous à douter des compétences de guide dodo, celui-ci parlant mal le Français et ne nous donnant que peu d’explications. Son programme du jour n’est pas clair et nous finissons par imposer nos arrêts.

La cascade est sympa mais nous devrions voir mieux ,toute la zone étant connue pour abriter la nature la plus exubérante de Bali avec d’innombrables cascades dans la jungle. Par contre ,revers de la médaille ,il pleut tous les jours et pas qu’un peu…

 

 







A la mi-journée ,nous dénichons un super restaurant avec vue sur la foret et piscine mais des trombes d’eau s’abattent et l’ambiance s’apparente plus à gorille dans la brume .



 

Mais le timing de l’éclaircie qui arrive est parfait et nous permet d’aller tout très aux cascades de banyu wana amerta. Il n’y a personne et il faut descendre un long moment en escalier à travers la magnifique foret tropicale remplie de caféiers ,girofliers ,cocotiers ,palmiers ou papayers pour arriver face aux chûtes. C’est superbe mais il a tellement plu que la baignade dans les bassins n’est pas de mise, on se contente d’admirer et de profiter de la végétation luxuriante.

 










On continue vers 3 autres cascades ,très belles mais sans baignade non plus. Pile après notre remontée sportive ,la pluie repart, quel timing !








 


Nous allons vers l’hôtel à munduk ,sous la pluie donc. Pause rapide entre les 2 lacs remplis de brume pour la photo et redescente vers munduk et l’hotel lesong.


Coup de cœur collectif pour cet hôtel en plein milieu des rizières. Les chambres sont immenses ,avec une grande terrasse avec vue sur les champs, le drone aime beaucoup.











Lundi 1 Mai

Réveil sous le soleil dans l’environnement vert des rizières. Des agriculteurs chassent les oiseaux, tout le monde dort, c’est très beau.










Au programme ,balades vers les cascades de munduk. La première sous le soleil ,la 2ème sous la grisaille et la 3ème ,pas de 3ème car pluie tropicale !

Comme la veille ,les promenades ,bien aménagées permettent de profiter de la nature et d’arriver face à de magnifiques cascades, toutes différentes.













Repas de qualité en surplomb des lacs, ambiance particulière dans la brume.


L’après-midi ,le guide nous parle d’une autre cascade dans sa famille, nous ne comprenons pas bien mais on ne veut pas le contrarier donc on y va. La route en montagne est trop longue et à l’arrivée ,certes la cascade est très puissante mais elle est dans un petit complexe touristique ,cher et où le guide nous incite à nous baigner mais vu la couleur maronnasse de l’eau ,personne n’y va.

On est tous un peu déçu car on serait finalement bien resté autour de l’hôtel pour profiter du coin.





On rentre par la cote nord et lovina ,station balnéaire sans réel charme .



Cela prouve une fois de plus que anticiper et faire son propre programme en connaissance de cause permet d’éviter ce genre d’après-midi où nous avons délégué le déroulement et qui nous a déçu.

Mardi 2 Mai

Départ à regret de lesong ,on serait bien resté un jour de plus mais que le matin car les après-midi sont invariablement pluvieuses dans ce coin de Bali des montagnes qui ne connait pas la sécheresse.



 

Dernière étape vers ubud ,la ville la plus connue de Bali, celle dont tout le monde parle et où tout le monde va.

Plusieurs arrêts avant , le 1er à Pura Ulun sur le lac Danu Beratan. L’un des temples majeurs de Bali, posé sur l’eau face aux montagnes. Très touristique mais en début de matinée ,on peut profiter sans la foule. Nous assistons à une cérémonie hindouiste dans plusieurs temples autour du pura ulun. 










 

 

Petit aparté sur les canag sari ,les offrandes locales :




Nous avons été étonné de l’omniprésence des offrandes des balinais. Partout dans les rues, on aperçoit des sortes de petits paniers remplis de pétales de fleurs.Ces petits paniers colorés, en feuille de cocotier ou de bananier, sont ainsi appelés  Canang Sari .Cette coutume Hindou consiste donc à déposer des offrandes quotidiennes un peu partout. C’est en quelque sorte un rituel pour redonner, partager, ce qui a été donné par les Dieux…Certains touristes en arrivent à penser que cela fait partie d’un certain « folklore »… Et bien non.  Ce rite ancestral Balinais existe depuis plusieurs siècles et perdure encore aujourd’hui. Ces jolies offrandes colorées ne sont donc pas créées pour le seul plaisir des touristes. Par conséquent, elles font bien partie intégrante de la culture et des croyances locales. Pour les Balinais, ces offrandes permettent de préserver et de maintenir l’équilibre et la paix dans le monde. Les offrandes durent une journée et qu’elles sont donc préparées par la femme du foyer, chaque jour. Outre les fleurs, le Canang Sari est souvent accompagné de riz, de nourriture, d’un bâton d’encens brûlé et d’une prière.
Ainsi, ici, chaque jour qui passe, les balinais témoignent reconnaissance et gratitude aux Dieux Hindous et aux ancêtres, au travers des cérémonies. Ces offrandes sont toujours déposées en hauteur.
Les prières, selon la croyance, permettent donc de maintenir l’équilibre entre le paradis et l’enfer pour apporter la sérénité et la paix sur la terre.  Les fleurs contenues dans ces paniers vont auparavant être trempées dans de l’eau de source sacrée. 

Même si on a l’impression de voir des Canang Sari un peu partout, l’emplacement de ces offrandes suit des règles précises selon l’Hindouisme.
Les couleurs des fleurs : blanches, rouges, bleues (parfois vertes) ou jaunes.
Les pétales blancs vers l’Est représentent le Dieu Iswara (seigneur de la nature).
Les rouges vers le Sud représentent Brahma (Dieu créateur de tout ce qui existe).
Les bleues vers le Nord représentent Vishnu (Dieu protecteur).
Enfin, les jaunes vers l’Ouest représentent Mahadeva (le grand Dieu, seul et unique).

Segehan, les offrandes aux Démons

Ces offrandes-là sont simplement déposées par terre afin d’apaiser les démons. Contrairement au Canang Sari qui sera toujours déposé en hauteur afin de remercier une divinité.
En effet, les Balinais pensent que s’ils rendent hommage aux Dieux, il faut également être attentifs à satisfaire les démons ! La croyance aux esprits maléfiques reste donc aussi importante que la croyance aux esprits bienveillants.

C’est donc pour maintenir « l’équilibre » de ces forces et ne pas les offenser, que, tous les jours, ils déposent des offrandes au sol.
Les Segehan peuvent contenir de la nourriture avariée. En effet, les démons, très voraces, ne font même pas la différence avec de bons aliments, contrairement aux Dieux, qui, eux, sont très       délicats !
Les démons, nommés Bhuta et Kala, sont des monstres. Par les offrandes présentées, le but des Balinais n’est pas de faire disparaître ces démons. En effet, c’est impossible puisqu’ils font partie de l’univers. Tout ce qu’ils souhaitent obtenir, c’est qu’ils soient assez contents et qu’ils évitent ainsi de se manifester, pour laisser la population vivre en paix. 

 

Retour au temple ,très photogénique, le parc est fleuri mais fait dans le kitsch ce qui nous plait moins.

1h de route vers le sud et nous voilà aux fameuses terrasses de riz de Jatiluwih, inscrites au patrimoine mondial.

Nous partons à pieds au milieu des rizières  pour fuir la foule qui se masse au début du parcours. Le drone est content mais pas totalement satisfait car les conditions de lumière sont juste bonnes et pas parfaites. Le riz peut avoir plusieurs couleurs suivant son degré de maturation. Ici beaucoup de champs sont verts clairs car le riz est prêt à être coupé, ce qui diminue le contraste et rend les paysages moins étincelants, mais les vues  de rizières à perte de vue au milieu des cocotiers ou des palmiers reste un grand spectacle.





 











Nous marchons sur le chemin indiqué à 2h ,au grand dam du guide qui a du mal à suivre et voulait nous faire prendre le chemin d’1h. Mais comme il parle peu ,on décide désormais par nous-mêmes. Il commence à faire chaud et la fin de la rando est assez appréciée. Repas sur place ,je commence à ressentir quelques symptômes pas sympathiques, fatigue ,fièvre ,toux…

Dernier arrêt à la sangeh monkey forest, foret de singe à 30 minutes d’ubud et moins connue  que la monkey forest d’ubud.

Le temps est très menaçant mais pas autant que les singes ,véritables gardiens des lieux !

Nous sommes clairement en terrain hostile et la présence d’un guide et de sa sarbacane qui nous a suivi tout le long est indispensable pour éviter de se faire monter dessus par les singes. Certains n’y ont pas échappé toutefois et ils n’ont pas trop gouté l’expérience !

L’endroit en lui-même est magnifique ,dans une petite foret de grands arbres avec des temples remplis de mousses du plus bel effet et que les 700 singes du coin ont colonisé.

La visite est donc malheureusement assez rapide surtout que l’orage éclate.













 

Arrivée dans notre airbnb d’Ubud ,dernier de nos logements. L’accès ne peut se faire qu’à pied ou en scooter et par chance le personnel de la villa est là pour nous aider à y transporter nos valises. Nous constatons déjà effervescence de cette ville d’Ubud et avons un petit aperçu de la circulation démentielle de la rue principale.

La maison est grande ,ce sont en fait 5 grandes chambres indépendantes autour d’une piscine dans les champs de riz, on valide à 100%. C’est surtout loin de l’agitation de la ville bien qu’à quelques minutes à pieds.

Je me déclare désormais malade ,mon état fiévreux me fait penser au covid et je démarre ma série de cachets toutes les 4 à 6 heures qui durera 3 jours !





Nous mangeons au warung attenant à la maison ,bon et pas cher.

 

Mercredi 3 Mai

Dernier jour avec le guide, après négociation avec le chef ,que j’avais contacté et qui m’a planté ,pas possible d’écourter. On fabrique donc notre programme et lui disons exactement ce que l’on veut faire ,ou manger ,etc… Dommage qu’il n’apporte pas cette plus-value de connaissances que nous espérions.

Petit déjeuner dans un warung, le service est très lent et mou et ne correspond pas à nos attentes d’européens pressés en voyage !

Nous allons donc avec un peu de retard aux eaux sacrée de tirta empul, le temple de la purification . Depuis plus d'un millier d'années, les hindouistes balinais sont attirés par Pura Tirta Empul (Temple de l'Eau Sainte), dont les sources sacrées aux propriétés curatives ont été créées par le dieu Indra. Cette tradition, presque inchangée, se poursuit aujourd'hui et on vient se purifier successivement dans les 18 fontaine.

Hélas , cela incite aussi des centaines de touristes ,non hindouistes à venir faire la même cérémonie , chose que personnellement je ne comprends pas. Cet usage devrait être réservé aux pratiquants de cette religion car nous avons vu l’équivalent de 3 balinais pour 7 touristes dans les bassins de purification.

Je m’attendais à ceci mais malgré ça ,tirta empul reste à voir car il est aussi constitué par un grand complexe de temples dont on fait la visite en une bonne heure. Précision ,tout comme dans d'autres temples et sites sacrés autour de l'île, nous devons mettre un sarong ,étoffe à nouer autour de la taille,avant d’y entrer.











On poursuit ensuite vers Pura Gunung Kawi Sebatu, Temple et complexe funéraire datant du XIe siècle avec 10 sanctuaires taillés à même la falaise. L’endroit a beaucoup de charme et incite à la médiation car contrairement à tirta empul il y a peu de monde. La végétation est luxuriante ,les jardins sont fleuris ,les statuettes et sculptures en bon état, c’est très harmonieux.














A midi, nous décidons d’aller manger dans la zone des rizières de tegallalang, souvent comparées avec celles de jatiluwih mais décrites comme trop touristiques. En attendant de nous faire un avis ,nous dénichons un petit restaurant sur les hauteurs avec piscine qui tombe à la perfection. La pause repas est très agréable et nous régénère pour aller marcher dans les rizières. 

 







La aussi google nous conseille un itinéraire bis ,en passant par le très  très chic "tis café" et sa piscine qui surplombe les rizières (à 18€/p la baignade quand même) . Par là l'entrée aux rizières est gratuite et on arrive au mupi rice terraces dans un environnement magnifique.

Au final, je préfère de loin ces rizières là ,plus escarpées ,plus petites, plus couleur vert profond. Je m’aventure un peu trop près de l’eau et je ne peux éviter la gamelle dans les plantations , me laissant trempé et boueux à souhait,  ce qui fait marrer tout le monde !


 













Retour à ubud en milieu d’après-midi, la circulation est à nouveau totalement à l’arrêt. Nous décidons de faire les 2 derniers km à pieds et prenons congé de notre guide et de notre chauffeur. Traverser Ubud à pieds reste une expérience ,il vaut mieux être bien réveillé et peu sensible à la pollution des scooters !

Jeudi 4 Mai

Grasse mat, déjeuner à 9h ,le plus tardif du séjour ! Objectifs du jour : Trouver un salon de massage et/ou spa , se promener autour de la maison dans les rizières et assister à un spectacle de danses balinaises au palais royal. Et se reposer un peu si possible.

On commence donc par chercher un spa. On en trouve un superbe ,pas loin mais comme on ne s’en est pas occupé plus tôt ,c’est full. On s’agace un peu et on suit les avis Google pour trouver un salon massage pas trop loin de la maison ,pas trop cher , avec un bel environnement face aux rizières et avec de la disponibilités pour l’après-midi. Ce combiné n’existant pas ,on supprime le critère environnement et on reserve dans un cabinet sans charme sur la route principale mais avec de très bons avis.

En attendant ,nous partons marcher sur la sweet orange walk, superbe promenade de 1h30 ,ombragée , si près mais si loin de l’agitation d’ubud. Ambiance relax  entre les champs gorgés d’eau et irrigués ingénieusement. Des oiseaux ,des agriculteurs qui labourent , PAS DE SCOOTERS, et arrêt jus de fruits frais sur le sentier dans un warung bien typique chez mami kitchen.

 










On mange ensuite toujours dans le coin, au calme.

Comme promis ,un peu de repos et direction le massage que je tente aussi. Expérience globalement agréable même si l’interaction avec la masseuse a été quasi-nul. Massage « sport » qui m’a parfois un peu surpris, les filles ont, quant à elles eu droit à quelque chose de plus doux.

Pour la dernière soirée à Bali ,nous faisons comme à la première : un spectacle de danse Balinaise dans le joli cadre du palais royale d’ubud. La danse kecak d’uluwatu nous avait étonnée car sans musicien, ici par contre ,c’est plus classique avec une quinzaine de percussionnistes et flutistes qui accompagnent les danseurs et danseuses interpréter des scènes mythologiques pendant un heure. ça suffit car c’est assez répétitif mais c’est riche en couleur et je suis très content d’y avoir assister ,surtout aussi près de la scène. 
















 

Vendredi 5 Mai

Activité surprise du dernier jour : le cours de cuisine balinaise !  Nous sommes pris en charge vers 8h30 pour aller au marché traditionnel, bien caché sous le marché artisanal très touristique. La guide nous explique les bases de la cuisine locale ,les principales sauces et ingrédients qui la composent. Nous découvrons ainsi quelques nouveaux légumes et fruits introuvables en Europe.

On nous transfère ensuite vers un village proche d’ubud pour le cours, dans une grande maison ou tout est prêt après le verre de bienvenue et la visite du temple familial (chaque maison doit avoir son propre temple à Bali)

Tous les ingrédients nous attendaient et avec l’aide de plusieurs cuisinières locales ,nous élaborons les différents plats classiques : chicken satay ,tempe frit à la sauce soy, sauce peanut ,salade balinaise, gado gado, chicken curry  et pudding de bananes au caramel. Tout le monde joue le jeu, c’est assez facile en étant aidés .

Au bout d’1h30, on peut s’asseoir et déguster nos réalisations ,c’est excellent , tout le monde a bien apprécié cette dernière activité collective.











 




 

Retour à Ubud dans les bouchons , on récupère nos sacs et vers 15h ,nos chemins avec nos amis se séparent. Eux restent en Indonésie encore quelques semaines à Java ,puis Sydney ,Nouvelle-Calédonie, Vanuatu et Polynésie, sacré programme.

Pour nous c’est un retour qui s’annonce long vers Toulouse mais on ne savait pas alors encore ce qui nous attendait…

Vers 15h, un grab nous amène à l’aéroport. 35km en 2h ,le tarif habituel mais pas de soucis particulier, jusqu’ici tout va bien , le vol entre Bali et Kuala Lumpur est prévu à 19h et dure 3h

On comprend rapidement qu’il y a un problème avec ce vol car aucune indication d’horaire ,juste marqué « arrivée tardive ». Précision importante ,nos vols ne sont pas en continuité et sont dissociés ,c’est-à-dire que si nous devions arriver en retard à KL ,Saudia ne nous attendra pas et on perdrait la totalité des billets. Chose que je ne fais jamais mais là vu les horaires et les tarifs ,j’ai pris le risque. Nous avons une grosse marge de 4h15 à KL quand même, le vol suivant part à 2h15.

Mais au fil des minutes ,on commence à s’inquiéter car à 19h on est toujours en salle d’embarquement sans aucune info. 20h idem. 21h idem. Si à 22h nous ne sommes pas partis, ce sera foutu. Enfin ça bouge et on décolle à 21h47, la transition à KL promet d’être épique.

Comme tout est contre nous, nous sommes placés au rang 29 sur 30, derniers donc à sortir de l’avion. Commence alors le transfert le plus mémorable de notre vie. On sort déjà assez énervé mais on reste encore poli et on double en courant le plus de monde possible en s’excusant. Le problème principal est qu’il faut que l’on rentre en Malaisie ,changer de terminal et réenregistrer le 2ème vol ,le tout en moins d’1h30.

Le 1er footing est déjà très long, cet aéroport est interminable. Arrivée à la douane, horreur une queue monstre. Sabine commence la longue liste des supplications et amadoue un douanier qui nous engueule mais nous fait passer en priorité, on grille tout le monde.

On se rue alors à l’extérieur et je ne passe même pas mes valises au scan ,personne ne le remarque. Mission ,choper le train qui permet d’aller au terminal 1 en quelques minutes. Comme tout est contre nous ,le train vient de fermer. Un taxi nous propose le transfert pour 50$. Il y a 2 km entre les terminaux et il y a des bus toutes les 10 minutes. Me sentant clairement entubé ,je l’envoie chier déjà moins poliment que tout à l’heure. Ceci se révèlera une énorme erreur, se faire entuber de 50$ et ne pas en perdre 4000 en cas de vol loupé aurait du être ma décision mais j’avais enclenché le processus de débranchage du cerveau et j’ai mal analysé la situation.

Nous trouvons donc difficilement le bus. Pile quand nous arrivons ,celui-ci part sans qu’on soit sur que ce soit le bon toutefois. Je supplie le chauffeur qui n’en a rien à faire et démarre sous mon nez. On attend le suivant qui n’arrive que 15 minutes après. Le chauffeur décide alors de faire tout le tour de la ville pour aller du T2 au T1, on commence à ne plus y croire. Arrivée au T1 ,il s’arrête d’abord au parking ,pour rien et attend 2 bonnes minutes avant de redémarrer. On le presse mais rien à faire non plus ,il doit voir ça tout les jours…

Enfin arrivés à destination ,il faut monter au 5 étage, l’ascenseur joue avec nos nerfs en s’arrêtant à chaque étage. Quand enfin on sort ,les bêtes sont lâchées dans le T1. On se rue sur l’accès aux portes mais je vois marquer « djeddah : closed ». Effectivement ,on scanne nos cartes d’embarquement et celles-ci sont refusées ,trop tard. On supplie l’hôtesse de nous laisser passer et on la convainc assez vite ,on doit faire peur à voir.

Étape suivante ,rapide ,la douane, un tampon et on se précipité vers la porte C04 en priant, nous les non croyants. Mais comme tout est contre nous , nous constatons qu’il faut prendre un bus pour aller en C04, coup fatal ?

Le bus est loin ,il faut courir, tout qui se place sur notre chemin est désormais piétiné ,femmes ,enfants ,même combat. On rentre dans le bus et on se met quasiment sur le siège du chauffeur en lui ordonnant de partir mais celui-ci ne bouge pas ,il attend tous les autres passagers ,en particuliers ceux qu’on a piétiné il y a quelques secondes et qui rentrent dans le même bus que nous. Sauf qu’on ressemble désormais à des miliciens de chez wagner et ils restent sagement au fond car ils ont compris qu’on est capables de tout pour prendre ce putain d’avion.

Sabine tente alors la crise de larmes et arrive à déclencher chez le chauffeur un début d’empathie qui le fait démarrer. C04 est en vue, ça va fermer incessamment sous peu. Dernier sprint ,on donne tout et on arrive la bave aux lèvres devant les hôtesses qui en fait nous attendaient ,notre passage depuis 1h s’étant légèrement fait remarquer. On scanne nos sacs et victoire ,on rentre dans l’avion. Par réflexe , j’ai presque envie de bousculer l’hôtesse pour courir m’asseoir à ma place mais mon cerveau se reconnecte enfin. Quelques instants après les portes se ferment. On a réussi.

Le vol est vide ,nous nous allongeons sur un rang de 3 places et on arrive 8h plus tard à Djeddah. Pause de 3h et on repart à Paris ,à l’heure , tout est normal.

On arrive à 15h à Paris ,fatigués . La navette nous amène rapidement récupérer notre voiture et nous partons affronter les 8h de route jusqu’à Toulouse. Pas trop de bordel sur le périph parisien et nous arrivons ,totalement exténués chez nous vers minuit.

Ce sera évidemment la dernière fois que je prends 2 vols consécutifs dissociés, chose que je ne fais pourtant jamais et que je déconseille à tout le monde de faire. Quand le sort s’en mêle et qu’on tombe sur un aéroport aussi dingue que Kuala Lumpur, ça fait ce genre d’histoires. Dans quelques années on en rigolera surement.

 

Bilan du voyage :

J’écris ces lignes moins de 24h après notre arrivée ,difficile pour l’instant de faire abstraction de ce retour de folie mais même s’il fait partie de l’aventure ,je vais tenter un bilan plus global de ce voyage, le 2ème en Asie du sud-est après celui en Thaïlande à la même époque l’an passé. Au jeu des comparaisons inévitables ,nous avons tous une petite préférence pour la Thaïlande ,surtout pour le coté balnéaire beaucoup plus beau et marqué et pour le coté impressionnant des temples bouddhistes ,bien plus imposants que les temples hindouistes, qui ont quand même un charme certains

Pour autant, nous avons beaucoup aimé ces 2 semaines dans l’ile des dieux.

En premier lieu sans hésiter, avoir pu partager ce voyage avec les « mylo », Maïwen, Yoann ,Léna et Oriane ,lancés dans leur tour du monde de 6 mois restera notre meilleur souvenir. Merci à eux d’avoir haussé leur rythme de voyage , forcément plus lent sur 6 mois, et su s’adapter à notre programme parfois speed. Nous partageons pratiquement la même vision du voyage et c’était super d’avoir réussi à se retrouver quelque part sur Terre et de vivre ces 2 semaines ensemble . Bon ,j’ai un peu trop taquiné Maïwen et Léna mais je pense qu’elles me pardonneront !


Ensuite ,le charme de Bali a opéré, en particulier la grande diversité de choses à faire et à voir sur cette petite ile même si 2 semaines (12 jours) c’est très peu.

Temples , patrimoine ,traditions ,Bali est une destination qui ravira les amateurs de culture.

Rizières ,plages, cascades ,forets, volcans, Bali ravira aussi les amoureux de nature.

Enfin ,le Balinais est foncièrement gentil, souriant et patient. Est-ce en rapport avec sa religion ? A chacun son opinion la dessus…

Histoire de ne pas trop idéaliser le tableau ,je vais finir avec ce que nous n’avons pas aimé, le voyage idéal est rare.

Nous avons été déçu de notre guide, il ne nous a apporté ce que nous étions en droit d’attendre. Trop discret ,pas assez compétent surement et peu à l’aise en Français bien qu’on lui ai proposé de passer à l’Anglais ,ce qu’il a refusé. Sa gentillesse et son dévouement ne sont pas en cause mais ce fut un parfait accompagnateur mais un piètre guide. Dommage.

Moins prégnant qu’en Afrique ou en Jordanie par exemple ,nous avons vu des enfants travailler , harceler les touristes pour quelques roupies. Ça fait toujours mal au cœur et même si l’école est obligatoire, la loi sociale de la bonne ou mauvaise naissance existe aussi là-bas même si elle est bien moins marquée qu’en Inde bien sur.

Et enfin ,pour moi le problème majeur de Bali est qu’il a y a tout simplement trop de monde sur cette ile. Et les conséquences qui en découlent peuvent dérouter celui qui ne s’y prépare pas :

-    - Sur fréquentation des sites touristiques ,en particulier l’été . Beaucoup nous ont dit que la période d’avril-mai était pourtant assez calme ,on imagine même pas les queues interminables pour faire une simple photo sur certains temples, très peu pour nous.

 -   - Les déplacements ,interminables et chaotiques en voiture sur une grosse partie sud de l’ile. Reste la solution locale ,le sacro-saint scooter mais faut être prêt. On l’a testé finalement dans de pas trop mauvaises conditions à nusa penida. De là à le tenter à Ubud en été…

 -   -  L’état des routes, l’Indonésie est un pays gigantesque, pauvre et entretenir tout ce réseau routier est mission impossible.

 

Comme toujours ,je mesure pleinement la chance que l’on a de pouvoir assouvir notre passion pour les voyages , de continuer de le faire avec nos enfants et ici avec des amis.

Prochaine étape sur la Terre, non loin de là : Singapour et la Malaisie en aout et encore en famille.


 en meilleure qualité ici : 
 
https://youtu.be/Bl0NxABnIRk




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