BRESIL-ARGENTINE JUILLET 2022

Maintenant que le monde est (presque) partout open, nous décidons d'aller explorer un continent encore inconnu pour nous : L’Amérique du Sud. Bien sur en 3 semaines ,il faut être humble et choisir en fonction des critères habituels : Attrait du pays ou de la zone ,climat, facilité à voyager ,budget, ...

Tout ceci mijote dans mon cerveau et après plusieurs variantes , je propose un mixte Brésil- Argentine avec passage de frontière à Iguaçu. Les zones étant assez éloignées ,l'avion reste le moyen le plus simple. Sabine n'est pas fan mais elle accepte finalement les 3 (petits) vols internes .

Nous ferons donc 5 zones différentes : 

3 au Brésil : 

-Rio ( 5 nuits)  

-paraty  et la costa verde (3 nuits) 

 -Iguaçu (2 nuits). 

3 autres en Argentine 

- Iguazu (2 nuits) 

- salta et le nord-ouest argentin (6 nuits)

- Buenos aires (3 nuits).

Et surtout , ce voyage se fera avec tous les membres de la famille ,ce qui n'avait plus été le cas depuis l'est des USA en 2018 (http://clamaxjusabpo.blogspot.com/p/usa-2018.html ). Maxime a souvent été absent mais sur les 2 derniers voyages à Malte (https://clamaxjusabpo.blogspot.com/p/malte.html ) et en Thaïlande (https://clamaxjusabpo.blogspot.com/p/thailande-avril-2022.html ) , c'est Julien qui était accaparé par ses études. On est ravi de pouvoir à nouveau partager ces découvertes avec nos enfants et on est bien conscient qu'avec les années ,ce genre d'opportunité sera de plus en plus rare.

Voici donc la carte du parcours:

 

 


Niveau météo , c'est l'hiver au sud donc on laisse la canicule européenne à tous nos compatriotes! Il Fait entre 25° et 30° au brésil à cette période , entre 5° (le matin) et 25°(l'après-midi) sur les montagnes andines et environ 15° à Buenos Aires. Le tout sous un climat en général sec.


Vendredi 8 juillet

Nous choisissons de partir tôt car Maxime a des contraintes en aout. Ce choix ne sera pas si anecdotique car ce sont les vacances en juillet au Brésil et en Argentine. Les prix sont un peu plus élevés et il y aura forcément plus de monde.

Nos commençons donc par Rio , choix aussi dicté par le prix des billets d'avion. Idéalement ,j'aurais préféré faire ce voyage à l'envers et une fois terminé ,tout le monde était d'accord là dessus.

Bref , notre ami (pas pour longtemps...) Lufthansa nous amène en quelques heures à Rio, cité carioca des JO de 2016 ,2ème plus grande ville du Brésil après Sao Paulo.

Je suis impatient car Rio regroupe beaucoup d'endroits mythiques que tout voyageur se doit de connaitre : le christ rédempteur du corcovado ,la pain de sucre ,le maracana, les plages de copacabana et d'ipanéma pour les plus connus. C'est aussi le berceau du carnaval et de la samba. Enfin  les favelas ,quartiers populaires ou s'agglutinent des milliers de personnes sont aussi liées à la ville. 

Arrivée de nuit, un chauffeur nous transporte en 30 minutes dans notre quartier de Botafogo. L'appartement est dans une grande résidence ultra sécurisée à quelques minutes à pieds du pain de sucre et de copacabana. Nous sommes étonnés du nombre de policiers et agents de sécurité omniprésents partout dans le quartier. Pour autant ,notre chauffeur nous déconseille de sortir après 22h. 

Petit moment d'énervement lorsque nous décidons d'aller faire quelques courses, le méga centre commercial à coté de la résidence ne fait pas supermarché. Par chance ,il y a un petit market au pied de notre immeuble que nous n'avions pas vu la première fois.

Petit précision qui aura aussi des conséquences sur la suite :Clara est positive au covid depuis hier. Dans un sale état et masque vissé sur la figure ,elle survit au voyage ,mais nous craignons d’être contaminés prochainement !


 

Samedi 9 juillet

Réveil matinal mais face au Pao do azucar (pain de sucre) c'est pas mal. Une couche de brume est accrochée à son sommet ,c'est ballot car c'est là que nous devons aller ce matin.


 

Vers 9h la zone commence à se dégager et nous commençons l'ascension en téléphérique au moro da Urca ,la première des 2 montagnes qui forment une péninsule surplombant la baie sud de Rio. Ce téléphérique est l'un des plus vieux du monde ,il a été inauguré en 1912. Nous arrivons à 215m d'altitude et la vue est déjà spectaculaire. Le soleil est encore bas et les quelques nuages sur la ville empêchent d'apercevoir le corcovado mais tout le reste est largement visible notamment toutes les grandes baies et plages : botafogo, flamengo ,copacabana.







 







Nous reprenons un 2ème téléphérique pour aller sur la colline voisine , le pao de azucar. Nous sommes à quasiment 400m de haut, il n'y a pas trop de monde et les infrastructures sont excellentes. Nous voyons tous les avions arrivant à l'aéroport santos dumont nous tourner devant ,la vue doit être sympa pour les passagers ! On croise aussi quelques petits ouistitis voleurs.

 




 

Nous profitons un bon moment de ces magnifiques vues avant de descendre à pieds le 1er tronçon à travers la foret. La foule est arrivée ,une vraie procession pour arriver à praia vermelha ,petite plage abritée  avec vue sur le pao et bien tranquille. On y trouve de quoi manger dans un stand de street food, au menu une feijoada ,plat traditionnel brésilien : sorte de ragout de porc avec des haricots noirs ,du riz et une sorte de farine. C'est très bon.


En début d'après midi ,direction copacabana .Pas si loin mais 1h de marche toutefois. Nous commençons notre grande série de déplacement en uber ,très pratique et très économique.

Le quartier de Copacabana est à l’extrême sud de la ville. Il est bordée par la fameuse plage éponyme ,l'une des plus célèbres de la planète et longue de 4,5 km. La plage est aussi très large ce qui fait que les activités de plage sont très loin de la promenade. C'est une plage urbaine, c'est sympa ,propre mais sans plus. Notre exigence en matière de plage de rêve étant très élevée ,copacabana mérite tout juste la moyenne! 

Au bord de l'eau, du monde qui joue au volley ,au foot-volley ,aux raquettes. De grosses vagues sympas pour s'amuser et une eau à 22-23° , largement baignable.






 

On traine donc une partie de l'après-midi avant de pousser vers la voisine Ipanéma ,plus à l'ouest. Le soleil décline tôt en juillet à Rio , et à 17h nous sommes à la pedra do arpoador ,prisée par les surfer et l'un des points de sunset de la ville. Il y a beaucoup de monde ,l'endroit est paisible et les couleurs sur Ipanéma et les montagnes environnantes sont belles.





Les fatigués reviennent en Uber mais Julien et moi refaisons le chemin retour à pieds, ambiance sympa de nuit sur copacabana. Nous arrivons toutefois fourbus et encore en jetlag à l'appartement.

Ce soir avait aussi lieu un match de foot au stade maracana opposant l'une des équipes de Rio : Fluminense à Ceara. En général,il n'est pas difficile de se procurer des places mais malchance ,ce match est le dernier de Fred ,le joueur le plus populaire de l’équipe et idole du club. J'ai cherché par tous les moyens mais quand j'ai lu que le club redistribuait les places aux socios 2 jours avant tant les faux billets circulaient, j'ai compris que c'était cuit. J'avoue une grande déception, voir un match au maracana était un rêve , certains s’exhaussent ,d'autres non... Pour la petite histoire , Fluminense a gagné dans une ambiance délirante.

Le football est une vraie religion au Brésil, partout des terrains de foot occupés par des jeunes et des moins jeunes. Le club le plus populaire nous a paru toutefois être les rouge et noir de Flamengo.


Dimanche 10 Juillet

Petit salut au christ avant de partir à pieds vers une balade à travers les baies de botafogo et Flamengo. Il fait très beau ,les vues sont magnifiques ,avec le pain de sucre en arrière plan. Comme tous les dimanches ,la zone est réservée aux pietons ou aux coureurs. Nous tombons sur une céremonie locale de remise de prix, le lieu choisi pour les photos officielles est idéal.

 





A 11h30 ,nous nous rendons dans le quartier de santa teresa pour une visite guidée en espagnol puisque la guide en Anglais nous a fait faux bond le matin même. Petit aparté sur la communication au Brésil : PERSONNE ne parle autre chose que le portugais. Pas un mot de Français évidemment mais plus surprenant ,personne capable de parler en anglais ou en espagnol alors que tous les voisins sont des pays hispanisants. Même dans les lieux touristiques ou les aéroports ,que du portugais. Ça nous a passablement énervé car il a été difficile de se faire comprendre et ça rend toute discussion impossible avec la population. A croire que les langues étrangères ne sont pas étudiées à l'école ou qu'on a trouvé plus nuls que nous les Français sur ce domaine!

Bref ,une guide uruguayenne nous accompagne pendant 2 heures sur Santa teresa et Lapa ,les quartiers bohèmes de Rio. Même si on ne pige pas tout ,cela reste assez intéressant, la visite est agréable. Santa Teresa est un quartier aux allures de village. Ses rues sinueuses et escarpées sont bordées d'élégants manoirs anciens, dont plusieurs abritent des hôtels de charme chics, des bars à cocktails originaux ou des restaurants romantiques avec vue sur la baie. Beaucoup d'ateliers d'artistes à "Santa" ainsi que le Parque das Ruínas, un parc empreint de poésie où se trouve une galerie d'art aménagée dans les ruines d'un manoir avec une belle vue .









La visite se finit aux escaliers selaron ,3ème lieu le plus visité de la ville après le christ et le pao. On descend les escaliers multicolores  tout en mosaïques. C'est très réussi et malgré le monde ,on apprécie le coin. On y goutte enfin une caïpirinha ,boisson locale à base de rhum ,fruits ,jus de fruits et sucre. Excellent!






Un peu de galère pour trouver à manger, on s'excentre un peu trop dans le centro ,vide à mourir le dimanche et soi disant insécuritaire. Rien vu en ce sens...

Dans l'après-midi ,nous testons le métro qui nous amène au stade Maracana pour la visite du musée et du stade. De l'extérieur, le Maracana, LE stade mythique par excellence, fait assez vieux. Je suis toujours dans la déception d'avoir loupé le match d'avant-hier mais content tout de même de pénétrer dans un des lieux sacrés du sport. Plus grand stade du monde à l'époque , 200 000 personnes assistent à la finale de la coupe du monde et la défaite traumatisante du Brésil face à l’Uruguay. Une autre finale y aura lieu en 2014 avec moins de monde ,les normes de sécurité ont réduit le stade à 80 000 places. Le stade a aussi vu les JO 2016 et est actuellement le stade résident des clubs de Flamengo et Fluminense ,le derby Fla-Flu étant le match de l'année. Il détient aussi le record du plus gros concert payant avec 200 000 personnes en 1993 pour le groupe A-HA. Enfin le pape JP II y a célébré 2 messes dans ce pays très croyant.

On commence par le petit musée en l'honneur des célèbres footballeurs qui s'y sont produit : Ronaldo el fenoméno, ronaldinho , zico , garincha ,neymar ,... , et bien sur le roi Pelé dont le ballon du 1000è but est la pièce majeure du musée.

Petit tour dans les vestiaires et fin de la visite dans l'enceinte du stade. Vide ça n'a pas la magie attendue et malgré les rénovations , l'ensemble fait un peu vieillot. Seuls les fans de sport peuvent comprendre l’intérêt d'une telle visite !










Retour en métro au sud de la ville et repos en soirée.

Lundi 11 juillet 

Grand soleil ce matin, direction le petit bonhomme en haut de la colline , qui nous saute aux yeux dès qu'on met le nez dehors : L'emblématique christ rédempteur du corcovado. On arrive assez tôt pour prendre le train qui nous monte à 710m à travers la foret. Il n'y a pas encore la grande foule, tant mieux car plusieurs heures d'attentes peuvent parfois être nécessaires. 20 minutes de montée agréable et déjà quelque belles vues qui se dégagent. Nous arrivons enfin dos au christ, avec la pointe d'excitation présente lorsqu'on arrive sur un lieu d’exception. On découvre alors l'incroyable panorama de la baie de Rio , quasiment à 360°.


 







Le christ lui-même a une prestance terrible. Pas si grand (38m) mais il dégage un charisme étonnant ,et pourtant je ne suis pas croyant ! Sculpté et érigé par des Français en 1931 après 5 ans de travaux, ce qui expliqué son style art-déco. Le christ fait aujourd'hui partie des 7 nouvelles merveilles du monde (mais il y a pas mal de classements de ce type!) mais c'est surtout l'ensemble avec la baie qu'il domine qui est magnifique.

On reste un long moment la haut, il faut un peu jouer des coudes car la plate forme n'est pas si grande et tout le monde veut son selfie devant jésus ou devant le pain de sucre .


 





 

Les enfants demandent alors le programme de l'après-midi et on leur annonce une surprise : Nous allons voir à nouveau le christ mais d'encore plus haut puisque qu'un tour d'hélicoptère de toute la zone sud est au programme. Petit choc émotionnel et c'est assez excités que nous nous rendons à Jacarepagua ,à environ 30 minutes à l'ouest , tout proche du complexe olympique de 2016.

Pour nous 5 ,2 hélicoptères sont nécessaires , Julien et Sabine montent dans le premier et moi ,Maxime et Clara les suivons de près.

Les survols en hélicoptères (ou en avion) que nous avons fait sont rares mais restent gravés : La réunion , le grand canyon , le lagon de Poé et la barrière de corail en Nouvelle-Calédonie.

Celui-ci est du même acabit, 30 minutes passés en un éclair , subjugués par ces vues incroyables. Je suis hésitant en la prise de photos pour immortaliser tout ça ou le fait de simplement profiter de ce moment. Évidemment ,le survol du christ est le point d'orgue mais nous distinguons tous les endroits déjà visités :Les baies de Copacabana, Ipanéma ,Lebon, les favelas de Rocinha et vidigal ,les collines de pedra de gavea , des dos irmaos , l'immense foret de tijuca (la plus grande foret urbaine du monde) et la très longue plage de barra de tijuca.


 














 






 

On ressort de là assez chamboulés mais ravis tellement contents!

Un uber nous amène en milieu d'après-midi au pied de la favela vidigal au bout de la plage de Leblon. J'avais envisagé de monter en randonnée en haut des dos irmaos ,une des collines emblématiques de Rio mais il faut traverser la favela en moto et je n'ai pas obtenu l'adhésion nécessaire du reste de la troupe. C'est pas très grave ,on vient de voir mieux et Clara n'est toujours pas rétablie de son Covid.

 

La favela de vidigal est pourtant pacifiée et c'est là que Michael Jackson y avait tourné son clip 'They don't care about us". Visiter une favela avec un guide ,au delà du coût , m'a fait longtemps hésiter, et je suis toujours partagé. Ce sont certes des endroits  "typiques" de cette partie du monde ,donc à voir pour mieux les comprendre. Mais ce sont aussi des endroits misérables et souvent violents. Rocinha est la plus grande favela du monde latino-américain ,200 000 personnes y vivent ,la police ne rentre pas partout et quand elle y pénètre ,c'est souvent un carnage car les tentatives de pacification n'ont pas abouti. N'y a-t-il pas une part de voyeurisme et d'indécence à aller dans ces lieux, nous les riches européens ? En conclusion ,je n'ai pas réservé d'excursion . Est-ce que je le regrette ? oui et non!

Suite de la journée à Leblon et Ipanéma ,un peu de plage pour nous remettre de nos émotions. Baignade dans les vagues assez formées.





On rentre à la nuit tombée et comme un symbole ,le christ qui nous a accompagné toute la journée s'illumine en haut du corcovado. Quelle journée !



 



Mardi 12 juillet

Journée de rab sur Rio, programmée au cas où le mauvais temps nous aurait empêché de suivre le road-book. Comme tout s'est déroulé comme prévu, on décide d'aller au point de vue du mirante dona marta en contre bas du corcovado. La vue est superbe mais les couleurs ne sont aussi belles qu'hier et le panorama est quand même mieux aux pieds du christ.




Notre appartement:

 


On redescend en passant par une favela. Même en voiture c'est impressionnant de pauvreté. Le rues y sont extrêmement pentues , pavées et doivent rendre les déplacements difficiles pour les habitants. 

On atterrit finalement devant le musée de amanha ,objectif de l'après-midi. Ce musée moderne et à l'architecture novatrice est un musée sur l'environnement et le monde de demain. Allechant et puis patatras ,le musée est gratuit aujourd'hui ,plus aucune entrée n'est possible car tout a déjà été distribué. Gros fail de l'organisation ,déception.


On remplace  par une promenade en ville, plus animée que dimanche. Rien de bien folichon, les immeubles sont assez moches et la soi-disant cathédrale de rio en forme de pyramide nous laisse circonspect !



On décide de finir l’après-midi à la plage de Leme au bout de copacabana avant de prendre possession de la voiture qui va nous emmener vers paraty et la costa verde dès demain. Les plages de Rio sont envahies par des marchands ambulants ,certains chargés comme des mules et qui vendent boissons ,crevettes , gâteaux ... certains transportent même des barbecues chaud et te font griller la viande sur place. Je plains ces pauvres gens qui font ça toute la journée toute l'année.


Je pense que le covid m'a rattrapé, j'ai les mêmes symptômes que Clara et j'espère que ça va vite passer (mais je me trompais!).

Fin du séjour à Rio, ville à découvrir qui renferme des endroits fabuleux


Mercredi 13 juillet

Journée de route et de transition et de route vers la 2ème étape de notre séjour :Paraty.


La route est assez longue ,plus que les 4h annoncées par maps. Et comme il pleut, pas grand chose à voir ou à faire. La végétation dense donne bien son nom à cette région de la costa verde dans la grande baie d'ilha grande. Nous sommes à mi-chemin en Rio et Sao paulo que nous rejoindrons samedi pour prendre l'avion vers iguazu.

Nous arrivons à Paraty en milieu d'après-midi ,dans une maison sympa mais plein de travaux urbains autour rendent l'environnement bruyant et sale. On a connu mieux.

Malgré la fatigue, je trouve la force d'aller à la nuit tombée vers le centre historique de la ville. C'est une petite ville de 40 000 habitants dont l’héritage colonial portugais est très visible. Tout le centre est classé à l'unesco et les rues pavées associées aux maisons colorées font tout le charme de Paraty. 

Mais la nuit, après une journée de pluie ,le charme s'est envolé! Pas un chat ,c'est tout triste. La ville est envahie par les eaux de marées qui interdisent l’accès à certaines rues, c'est assez original.

Grande forme!!




On espère une meilleure météo demain pour profiter des collines verdoyantes qui plongent dans la mer et font la réputation du coin.


Jeudi 14 juillet

Surprise au réveil, Lufthansa a annulé notre vol en Francfort et Toulouse. Il faut les rappeler pour trouver une solution mais depuis le Bresil à 10€/min l'appel et après 50 tentatives infructueuses ,on renonce. Heureusement les grands-parents restés en France y arrivent et trouvent une solution , nous rentrerons un jour plus tard ,nuit d’hôtel ,repas ,transferts pour notre pomme ,merci Lufthansa!

Pour l'instant ,on va essayer de profiter de paraty mais ce n'est pas encore la grande forme ,ni moi ni Clara. La météo est correcte ,sans plus ,un poil fraiche pour le coin. On garde donc les plages de trindade pour l'après-midi et filons vers les hauteurs verdoyantes de la ville.

Petite visite sympa d'une cachaça qui fait la réputation de paraty. Cet alcool est obtenu par fermentation de jus de canne à sucre et sert de base aux caïpirinhas. On goutte pas mal de cachaças différentes et on repart avec quelques bouteilles !




Tout près se trouve la cachoeira (cascade) toboggan ,de grandes pierres lisses que les jeunes locaux descendent debout et finissent dans l'eau de la rivière. Vu l'heure et le climat, il n'y a évidemment personne. On fait toutefois une courte balade dans la jungle avant de redescendre à paraty récupérer Clara restée se reposer ce matin.






 

A 20 km de là ,les superbes plages de Trindade sont au programme de l'après-midi. Le coin est assez fréquenté par les locaux. La première plage est faite pour les surfeurs ,de grands rochers sont disséminés sur la plage . Les plages suivantes sont plus familiales et on finit à la grande praia do cachadaco, sauvage et bordée par une grande foret. Comme il est tard et que l'ombre gagne, nous ne poussons pas vers la piscine naturelle à 20 minutes de marche de là.

 







Retour tranquille à paraty, on cherche en soirée une excursion bateau pour le lendemain mais plus personne au port! La ville s'est toutefois bien animée et l'ambiance est bien plus sympa qu'hier soir. Beaucoup de maisons sont inhabitées mais certaines renferment des artisans et un peu trop de boutiques assez chères.








Vendredi 15 juillet

A 9h du matin et face aux dizaines de bateaux qui traquent le touriste , nous sommes une proie facile. On trouve donc vite une petit bateau privatif pour 20€ par personne pour nous promener le long de la cote de la baie de paraty.

 

Il fait à nouveau très beau, le bateau avance lentement ,c'est très calme et reposant. Nous faisons plusieurs stops sur des plages  sauvages car accessibles uniquement depuis la mer. Certaines ont des infrastructures hotelières ,d'autres non. 

Par contre ,le PMT est fade ,l'eau n'est pas assez claire. 

Nous passons donc une bonne partie de la journée à nous prélasser sur le bateau ou dans l'eau , à admirer les grandes collines vertes qui contrastent avec le sable et l'eau. On rentre un poil tôt , on sent que le proprio du bateau en a assez vu lui !













On profite tranquillement du centre ville colonial qui commence à se remplir d'eau avec la marée qui arrive. Petit à petit ,tout s'anime ,et nous finissons ce séjour à Paraty au restaurant avec un bon burger et une bramha , bière brésilienne la plus bue du pays.






Samedi 16 juillet

Nouvelle journée de migration ,d'abord en voiture jusqu'à la tentaculaire Sao paulo où nous prenons l'avion vers Iguaçu. Le trajet est d'abord agréable le long de la costa verde jusqu'à Ubataba, beaucoup de cyclistes sur ces routes littorales.

La suite est plus éprouvante car la route est montagneuse ,en travaux , et que notre Nissan Kicks a toutes les peines du monde à vaincre les gros pourcentages. Nous arrivons enfin à l'aéroport de Garulhos à temps pour rendre la voiture et faire le court trajet d'1h30 vers Foz de Iguaçu, ville Brésilienne frontalière avec le Paraguay et l'Argentine et dont l'existence n'est due qu'à la proximité des mythiques chutes d'Iguaçu, les plus belles du monde.

Les 10 petits degrés à Foz nous saisissent un peu ! Pas de bol, une goutte froide est prévue sur les 2 jours à venir. 

Nuit à l’hôtel , à 1km des chutes ,parfait pour ne plus se soucier des petits-déjeuners. J'espère juste être en meilleure forme demain pour découvrir les chutes coté brésilien.

 

Dimanche 17 Juillet

Il y a quelques lieux qui me font rêver depuis toujours et les chutes d'Iguaçu en fait partie. C'était même autour de cet endroit que j'ai articulé ce voyage. Je suis donc assez impatient (et les autres aussi je pense) , certain qu'on ne peut pas être déçu par cette merveille de la nature.

Nous arrivons assez tôt au visitor center pour fuir la foule éventuelle car les vacances scolaires au Brésil sont en ce moment et les chutes sont un lieu privilégié de destination pour les Brésiliens, les Argentins , les uruguayens et les paraguayens.

Nous traversons tout d'abord la foret tropicale du parc national d'Iguaçu en navette pendant 20 minutes. Le coté Brésilien des chutes est un parcours d'environ 2-3 heures à pieds face aux chutes qui se situent presque toutes sur le sol Argentin (80%). 

Il y a beaucoup beaucoup de chutes : Là où Niagara en a 3 (mais très larges) ,Iguaçu en a ...275! Le tout sur une distance de 3 km. La plus haute est la garganta del diablo et fait 82m de haut. Nous la verrons en dernier.

Nous découvrons les première cascades à la descente de la navette, l'ensemble est harmonieux et quasiment préservé ,peu de construction humaine sur le site. Le soleil est timide mais tente quelques percées. A chaque fois ,un arc-en-ciel prometteur apparait. Nous prenons notre temps ,c'est évidemment à la hauteur de mes espérances.





Plus nous nous rapprochons de la garganta del diablo et plus on est arrosés. Les capes de pluie sont indispensables. Le soleil rayonne alors totalement et nous offre une récompense unique depuis la plate forme qui avance au milieu de la rivière iguazu. Les superlatifs se cumulent : Magnificence, authenticité , spectacle et surtout puissance. La puissance dégagée par l'eau qui est phénoménale, je pourrais rester longtemps à contempler ce tableau et il est facilement compréhensible qu'aucune photo ou vidéo ne peut retranscrire notre ressenti.

















Iguaçu est définitivement bien plus impressionnant et beau que Niagara. Restent les chutes victoria au Zimbabwe et les angels falls au Venezuela pour peut-être faire mieux? 

Nous rentrons tranquillement à pieds à l’hôtel. Cet après-midi ,au choix :parc des ave (oiseaux tropicaux ,assez bondé) ou movie cars (parc sur les voitures de cinéma) . Les 2 sont à coté de l’hôtel et le 2ème emporte les suffrages.

Pas grand monde ,on comprend pourquoi car c'est pas la visite du siècle...Le thème est donc une compilation dans des salles successives de véhicules "célèbres" ,la plupart ayant servi dans films connus plus ou moins récents. Une petite heure ,histoire de tuer le temps mais quand on vient de voir les chutes d'iguaçu le matin ,la suite est bien bien fade.








Fin de journée à glander à l’hôtel ou à préparer la suite du voyage pour l'équipe d'organisation. Pas facile quand on ne parle pas portugais et que le taxi qui devait nous transférer en argentine après demain s'aperçoit qu'on est 5 et donc que ça ne rentre pas. Il faut trouver vite une solution de rechange mais c'est pas si simple ,les prix sont très variables. Dans l'ensemble ,j'ai ici plus passé de temps que sur n'importe quel autre voyage dans la gestion de celui-ci une fois sur place. 

 

Lundi 18 Juillet

Petit point covid ce matin , la forme n'est toujours pas optimale pour Clara et moi. Toux++ , fatigue ,maux de gorge... Les autres s'en sont tirés avec de très légers symptômes ,tant mieux.

On part donc en Uber à l'autre bout de la ville de Foz do iguaçu pour visiter le barrage d'itaipu , plus gros barrage du monde en terme de production électrique grâce au très gros débit du fleuve parana sur lequel il est installé. Le barrage est un ouvrage monumental ,construit ,géré ,administré et utilisé à part égale entre le Brésil et le Paraguay. Il est d'ailleurs sur une zone binationale ,appartenant aux 2 pays. La construction de ce barrage a eu un lourd impact sur l'environnement avec l'engloutissement de la cascade des 7 chutes ,alors la plus importante chute d'eau au monde. Mais avec 90% des besoins du Paraguay pourvus et 20% de ceux du Brésil en terme d’électricité , il a été décidé de la sacrifier .

Nous faisons une visite guidée en bus et à pieds de 2h30 ,en anglais (mais oui!) très intéressante, nous permettant de pénétrer dans les entrailles du monstre. Les 20 conduites forcées ont chacune un débit d'eau supérieur aux chutes d’Iguaçu . Nous voyons la salle de commande où Brésiliens et Paraguayens se partagent les rôles toutes les 6 heures, ainsi qu'une turbine en plein fonctionnement. On finit par la route panoramique mais aujourd'hui ,il n'y a pas de surplus d'eau donc pas de lâcher sur les immenses toboggans. On croise aussi toute une colonie de capybaras  , de gros rongeurs pouvant peser 50 kg.







Frontière Brésil - Paraguay







Retour à l’hôtel en milieu d'après-midi sous l'orage et transfert en Argentine. A la frontière ,notre chauffeur est arrêté par la douane qui lui interdit de poursuivre sa route ,ses papiers ne sont pas en règle. 1h de perdue avant l'arrivée d'un remplaçant qui nous amène enfin sur la ville frontière voisine de Puerto Iguazu. Nous constatons immédiatement le changement dans le niveau de richesse entre Brésil et l'Argentine qui nous semble bien plus pauvre que ce soit sur l’état des routes ou l'approvisionnement des magasins par exemple. Nous dormons chez l'habitant ,dans une petite maison sympa ,la nuit est assez fraiche!


Mardi 19 juillet

Retour à Iguazu pour découvrir les chutes coté argentin. Nous sommes dépendants de l'horaire du taxi qui ne peut pas nous amener avant 10h sur place. C'est beaucoup plus tard que je ne souhaitais et les bouchons sur la route d'accès me font craindre le pire. En effet, la queue pour retirer les billets augure d'une journée pas exactement comme on  l'espérait. Le tourisme de masse existe aussi en Argentine ,pays des grands espaces... 

Nous apprendrons plus tard que le gouvernement subventionne de nombreux Argentins pour leur vacances afin "d'acheter leur vote" aux prochaines élections et ainsi éviter la prison promise suite aux nombreux actes de corruption et autres condamnations dont ils font l'objet. Nous avons été frappé par la crise économique majeure qui secoue l'Argentine en ce moment et de nombreux Argentins nous en parlé : Inflation de 100%, monnaie locale qui n'a plus aucune valeur, tout se monnaye en dollar US ou en euros ,en liquide évidemment dans un marché parallèle de plus en plus présent. Les touristes ne peuvent pas acheter des dollars , un dollar "blue" spécial touriste est instauré ,à un taux du triple de celui que payent les argentins . Les prix dans les magasins autre qu'alimentaire sont délirants : 18€ le petit magnet, 200€ la paire d'adidas ,etc... Evidemment tous ces magasins sont vides.

Bref ,tout ceci nous ramène aux vacances scolaires des argentins qui se sont rués comme d'habitude sur un des sites majeurs du pays : Las cataratas de Iguazu, en langue locale. La visite de ce coté est beaucoup plus longue qu'au Brésil, 3 circuits pédestres ,très bien aménagés mais éloignés les uns des autres imposent une bonne journée de visite et pas mal de marche. Un accès en train (gavé à toute heure de la journée) est aussi obligatoire pour aller au bout du parc vers la garganta del diablo.

Nous commençons par le circuit supérieur. Nous sommes bien au milieu des chutes et des arbres, c'est toujours superbe mais la foule nous gâche un peu le plaisir de l'admiration paisible que nous avions connue au Brésil. Il faut lutter en permanence pour avancer ,accéder aux barrières et donc au points de vue. 







Nous arrivons ensuite au clou du spectacle : La garganta del diablo. A nouveau ,la puissance de la scène qui se déroule sous nos yeux est incroyable. Plus le bruit et la fumée due aux embruns, la marmite du diable porte bien son nom. 








Le parc est aussi rempli d'une faune très riche : Singes ,crocodiles, coatis, toucan ,oiseaux, papillons... et de nombreux moustiques fourbes dont nous ne sentirons les piqures que le lendemain. Pour ceux qui connaissent ,un peu similaires aux sandflies de NZ.







La fatigue arrive et le 3ème circuit est plus éprouvant. Il est tout aussi beau, l'immersion dans la foret y étant la plus complète. 






Nous rentrons assez éreintés à Puerto Iguazu et le débat s'instaure sur la partie préféré, Brésil ou Argentine ? Les avis sont partagés, Sabine et Clara ont préféré le Brésil, surtout par rapport aux conditions de visite ,Maxime ,Julien et Moi ,le coté Argentin par rapport au coté immersif et spectaculaire des chutes.



Mercredi 20 juillet

Réveil très matinal car notre avion prévu à 11h a été avancé à 8h, pour finalement partir à 9h... Nous aurons ainsi plus de temps pour découvrir la ville de Salta ,point de départ de nos prochaines étapes dans la région du Nord-Ouest Argentin dite le far-west argentin.

Nous déposons les affaires dans un bel appartement du centre de Salta, la capitale de la province de Jujuy. Toutefois ,la propriétaire nous réclame 50$ supplémentaire en liquide pour la nuit car la vie est chère en Argentine! Je ne cherche pas trop à négocier car nous n'avons pas de solution de repli mais je vais me charger de la massacrer sur Airbnb, cette pratique étant rarissime, illégale et amorale. 

Avant la visite ,nous gouttons pour la première fois la viande argentine , très (trop) copieux mais excellent.

Nous filons ensuite sur la place du 9 juillet (toutes les places du pays sont identiques:  carrées ,avec des allées en diagonale et s'appellent toutes plaza 9 de julio) . Celle-ci est très animée et toute la vie de la ville s'y concentre.




les tasses de maté , la boisson nationale Argentine


J’emmène la troupe au musée archéologique de haute-montagne, sans dire ce que celui-ci renferme mais je savais que cette visite risquait de nous marquer et ce fut le cas. Le musée est presque entièrement consacré aux enfants de Lluullaillaco. Trois enfants ayant vécu au XVIe siècle dans les Andes, sacrifiés lors d'un rituel religieux inca et dont les corps ont été conservés intacts par le froid jusqu'à leur découverte en mars 1999 sur le volcan Llullaillaco, à près de 6 000 mètres d'altitude .

Il s'agit d'un garçon et de deux filles, âgés entre 6 et 15 ans qui ont vécu peu de temps avant l'arrivée des Européens. Ils portaient chacun un habit de cérémonie avec à leurs côtés, de petites statuettes à leur effigie.

Les trois victimes ont été sacrifiées dans le cadre du rite de la Capacocha : des enfants de la bonne société de l'époque et sans défauts, étaient choisis pour être envoyés auprès des dieux par le sacrifice, y porter les suppliques des humains et en obtenir les faveurs. Les trois enfants ingéraient des substances psychotropes pendant l’année qui précédait leur mort, à partir de la date de leur sélection pour être sacrifiés. Après une marche de 1600 km(!) à travers les Andes ,ils gravissaient le volcan . Sous l’effet du froid , de la basse pression et de la chicha,un alcool de maïs, ils s’endormaient jusqu’à mourir d’hypothermie . Ils étaient donc enterrés vivants.

Ces momies ,les mieux conservées au monde ,sont exposées une par une (avec changement tous les 6 mois). Nous avons vu la "fillette de la foudre" et c'est extrêmement impressionnant d’être face à elle ,tant sa conservation est remarquable et ses expressions ,figées dans la mort ,troublantes. Beaucoup de visiteurs supportent pas, Clara la première.

Cette expédition a été très controversée ,les populations indigènes , voir même des archéologues ne voulaient pas extraire les enfants de leur tombe ,de leur terre mère , la Pachamama.

D'un autre coté ,les chercheurs mettent en avant les avancées majeures qu'ont permis cette découverte en terme de connaissances des peuples ancestraux ,les Incas en particulier. 



 

Passées ces émotions ,nous revenons au XXIème siecle, le covid est toujours là (et meme chez moi bordel!). Nous récupérons notre voiture pour la semaine à venir : Une JEEP renegade rouge du plus bel effet, parfaite pour les heures de piste à venir. Heu ,en fait pas tant que ça...

 

Jeudi 21 juillet

Départ pour l'itinéraire dit de la boucle nord de Salta , qui est plus un aller-retour avec variante qu'une réelle boucle. Nous dormirons 2 nuits à Tilcara ,point central de la région.

4 heures de route ( sans piste) un peu longuettes avant d'arriver au premier point intéressant : Le village de Purmamarca et sa colline aux 7 couleurs. 


nous sommes étonnés du monde qui s'est massé aux abord du village ,très touristique. 

Nous faisons la petite rando du cerro el colorado. Nous sommes dans un paysage de montagne, déjà à 2200m. Le surnom du farwest commencent à prendre son sens, les tons ocres ,marrons , rouges dignes de l'ouest américain sont tout autour de nous. C'est donc très beau, la balade est très agréable ,sous une température modérée et finalement sans trop de monde ,les touristes sont restés dans le village.




On remarque aussi le type andin très marqué des habitants du nord de l'Argentine,  digne des Péruviens ou Boliviens. Les premiers animaux des Andes apparaissent aussi ,avec en vedette le lama.


Un gros marché artisanal très coloré anime la place ...du 9 juillet, beaucoup de vêtements en laine de lama, des chants traditionnels, bref une bonne ambiance pour y passer une paire d'heures.








Les routes traversées pour arriver à Tilcara sont superbes et constituent la quebrada de humahuaca, on pourrait s’arrêter tous les 100m photographier mais ça ne plait pas à tout le monde dans la voiture ,la journée a été longue.


Arrivée à Tilcara ,2500m d'altitude, petite ville dont les rues en terre et en très mauvais état, sont quadrillées à l'américaine. La vie est très pauvre dans ces contrées et cela nous surprend. Nous logeons en haut de la ville avec une belle vue dans une maison rustique mais spacieuse. 

Très bon repas dans la ville basse à El fondito où nous commençons notre longue série de dégustation d'empanadas . La remontée avec le froid (4° la nuit) ,la fatigue et les restes du covid laissent présager des difficultés pour les randos de hautes altitudes à venir!

 

Vendredi 22 juillet

C'est bien couverts pour parer au froid sec que nous arrivons à Uquià , 30 km au nord pour parcourir la quebrada de la Senorita ,une magnifique randonnée au milieu des montagnes rouges et blanches.

Comme d'habitude ,nous sommes les seuls européens et partons sans guide. Mème si la randonnée n'est pas balisée, il est difficile de se perdre. Le dénivelé pour atteindre les "senoritas" n'est pas énorme mais nous franchissons les 3000m, le cœur et les poumons n'ont pas encore bien compris. Les couleurs du matin sont superbes ,surtout dans le canyon qui fait immanquablement penser aux tons des parcs de l'ouest américain.














Nous mangeons à humahuaca ,ville de haute altitude ,bordélique et poussiéreuse à souhait. L'objectif de l'après-midi est d'atteindre El hornocal, par 25km de montée sur piste et culminant à près de 4400m. 

La montée est donc assez laborieuse bien que praticable mais la poussière est omniprésente. Enfin ,nous arrivons face à la montagne au 14 couleurs, bouquet final des feux d'artifices des paysages de la région. On a pas réussi à en compter 14 mais du vert au rouge, il y a en pour tous les gouts ! Le soleil est légèrement voilé par moment ,un peu frustrant car les teintes pourraient être encore plus vives mais cela reste un magnifique panorama et un rêve de géologue. 










 

Nous descendons sur 500m pour s'approcher des montagnes mais le retour est terrible. Impossible d'avancer plus vite qu'un pas toutes les 2 secondes ,tels des vieux de 90 ans. Altitude + covid ne sont pas compatibles avec une bonne forme physique. 

En redescendant, nous croisons un troupeau de vigognes qui constituent avec les lamas ,les alpagas et les guanacos les camélidés des Andes argentines. 

 



Arrivée en soirée à Tilcara, la seule station essence de la région affiche 1h de queue, c'est déprimant.

 

samedi 23 juillet

Fin de la "boucle nord" aujourd'hui et retour vers salta pour attaquer dès demain la boucle sud. Beaucoup de route donc ,surtout que nous allons faire un crochet vers salinas grande ,le but principal de la journée.

Salinas grande ,2ème plus grand désert de sel du monde derrière le salar d'Uyuni ,en bolivie et pas si loin d'ici se mérite. Il faut affronter la cuesta de Lipan ,montée interminable et vertigineuse en lacets culminant à 4200m. Il faut composer avec les camions roulant à 10 km/h qu'il est parfois impossible de doubler sur plusieurs km. Ça commence à se tendre dans la voiture ,j'espère que les salinas vaudront le détour!

 

Mais une fois le col passé ,une étendue blanche sur fond de montagne se dessine :Voici les salinas grande,3350m d’altitude, une étendue de sel à perte de vue entourée par des sommets à plus de 5000m.

 



Prévoyants ,nous arrivons parmi les premiers sur le site.Une armée de guides se tient prêts à absorber les nombreux visiteurs du jour. Il fait frais (6°) mais sec et nous suivons donc Ernesto à travers l'immensité blanche ,en voiture .



 

Ernesto nous amène sur des "piscines" et nous explique la formation des salines, l'exploitation et les utilisations diverses. Il nous aide aussi pour des photos en perspective traditionnelles sur ces grandes étendues monochromes et plates. Nous trouvons l'endroit magnifique, les contrastes sont saisissants. Ouf la longue route est oubliée! 












 Quoique, il reste 5h de route pour atteindre campo quijanos ,au sud de Salta. Arrêt pique-nique à Pumamarca, la TV locale repère assez vite les seuls touristes non américains du coin et nous aborde pour nous proposer une interview ,en espagnol bien sur. Je me lance ,pas facile mais je pense m’être fait comprendre.

D’où venons nous? Quel a été notre parcours en Argentine? Que pensons nous des prix pratiqués ? de l'accueil fait aux touristes ? de l'attrait touristique de la région ,bref du classique.

Nous arrivons laborieusement à Campo quijanos en fin de journée. Ville dortoir qui nous permettra de repartir plus vite vers le sud demain ,rien de particulier ici. La maison est toutefois très sympa ,les propriétaires aussi ,comme tous ceux rencontrés en Argentine d'ailleurs. Tous nous expliquent les difficultés actuelles du pays ,la crise économique ,l'inflation et leurs inquiétudes pour l'avenir.


Dimanche 24 Juillet

Et c'est reparti ,en voiture Simone ! Perso ,j'adore les road-trip mais je comprends que le confort finalement médiocre de la voiture ,la clim en panne ,et les heures de pistes restantes risquent d’être parfois un peu indigestes pour le rang arrière.

RAS jusqu'à Alemania où nous rentrons alors dans la quebrada las conchas, magnifique route aux(très) nombreux arrêts jusqu'à Cafayate. 


L'impression qu'il y avait moins de monde dans ce coin est rapidement balayée lorsque nous arrivons au premier spot dit de la garganta del diablo (comme a Iguazu, mais pas grand chose en commun). Formation rocheuse tel un gros trou au pieds hautes parois, pas mal mais saturé de touristes , bref on dégage assez vite.

2ème arrêt ,500m plus loin ,el amphiteatro. La même chose en plus grand ,autant de monde donc plus dilué. Des indiens y donnent un concert, on ne s’attarde pas non plus.


Par chance la route est magnifique et offre de nombreux points de vue ,en particulier le panorama du mirador tres cruces.


 



On s’arrête dans une ferme au bord de la route pour manger empanadas et tortillas avant de repartir vers la yesera ,le plus beau coin de la Quebrada las conchas. Petite rando facile pour admirer ces immensités grandioses aux tons ocres, l'ouest américain revient encore à l'esprit.


 









Puis el castillo, dans l'ombre dommage ,las ventanas, los colorados ,... dans le même style que les précédents. Nous ratons sans que je me l'explique los medanos ,des dunes de sable ,très photogéniques au soleil couchant. 


 

 

Arrivés à Cafayate, le paysage change nettement , le désert laisse place aux vignobles d'altitude qui font la réputation du coin. Les immenses bodegas qui en font l'exploitation sont très belles ,dans un style colonial hispanique. 



Cafayate est assez animée, le lieu est pourtant très reculé. Nous passons une bonne soirée ,à gouter les bières , les empanadas et les tamalès locaux. Nuit à l’hôtel pour une fois.

  

Lundi 25 Juillet

Jour de piste! 4h et 200km sur la mythique route 40 (qui traverse le pays depuis la Patagonie sur 5000km) pour atteindre cachi au nord. Pas énormément de choses majeures à faire et à voir si ce n'est les paysages typiques de cet altiplano argentin.

Courte pause toutefois à la Quebrada las flechas vers antigasco, superbes formations rocheuses au milieu de nulle part.








A midi nous arrivons à Molinos, petit village vraiment perdu, où le temps semble s’être arrêté. On trouve de quoi se nourrir dans un petit resto local. Au choix :empanadas ou empanadas. On fait le tour du village ,rien ne bouge, grand sentiment d'isolement et d’éloignement.


On continue donc notre piste .Avec en plus quelques erreurs de parcours et des déviations sur d'autres pistes, c'est très lent. De quoi bien s’imprégner de cette atmosphère particulière!  

Dernière pause à Seclantas ,plus joli que Molinos et enfin arrivée à cachi. Village un poil plus gros mais toujours assez pauvre. 

Notre logement est une cabane isolée dans la montagne, certains sont un peu sceptiques et pourtant en terme d'environnement c'est le plus beau logement du voyage. La cabane est perdue en haut d'une piste défoncée ,face aux montagnes enneigées ,dans un calme absolu de nature préservée. De grandes baies vitrées permettent de profiter du panorama et Marcos ,le propriétaire est extrêmement serviable , proposant des empanadas succulentes pour le soir et avec un mini-market à des prix raisonnables sur place. Si vous allez à cachi : Cabana abra del monte!

 




On s'aventure en haut de la colline voisine ,le soleil décline ,superbe. Je tente quelques photos du ciel étoilé ,épargné par la pollution lumineuse. 





 


Mardi 26 Juillet

Réveil matinal pour profiter du lever de soleil et de l'heure dorée depuis la cabane. Derniers instants relaxants car nous quittons la région de Salta pour 3 derniers jours à Buenos Aires ,la capitale de l'Argentine avant de rentrer en France Vendredi.

Nous devons avant cela rejoindre Salta. Encore quelques heures de routes de haute montagne, encore et toujours superbes notamment la vue depuis le mirador de la ventanita de los valles calchaquiès sur la route 33.





 

Nous rentrons alors via la recta tin-tin ,longue de 11km ,dans le parc national los cardones (les cactus). A perte de vue ,dans une grande vallée , une forêt de cactus du plus bel effet. Encore quelques pistes , la plupart magnifiques , quoique parfois interminables ,notamment en descendant de la piedra de molino. A midi ,empanadas car ça faisait longtemps...







 

Notre vol est assez tard ,on traine un peu à Salta mais on ne veut pas affronter la circulation du centre-ville donc un centre commercial où tout est hors de prix fera l'affaire.

C'est flybondi qui nous amène à Buenos Aires en 2h. Belle compagnie low-cost argentine...:

- changement d'aéroport d'arrivée à Buenos Aires au dernier moment (super pour le transfert!) 

- anarchie dans l’embarquement et le vidage de l'avion 

- places tellement petites que j’étais obligé de m'assoir de biais 

-Et pour couronner le tout ,un gros orage à l'arrivée et 50 tours dans le ciel avant l'atterrissage. 

Sabine ,fan de l'avion a bien aimé l'expérience!

A 1h30 du matin ,nous sommes enfin arrivés dans l'appartement , quartier de baracas au sud de Buenos Aires. J'ai en effet annulé le logement prévu initialement car la propriétaire exigeait un paiement en dollars cash ,300$ dollars que nous n'avons pas. Sinon c'était 100 000 pesos argentins ,soit 800€ , que nous n'avons pas non plus. 


Mercredi 27 Juillet

Le chauffeur du taxi s'était étonné de notre choix de loger dans le quartier populaire de bacaras, a côté de celui mal famé de la Boca, et nos premiers pas pour aller chercher de quoi déjeuner lui donnent raison. Très industriel, sale, le tout sous le mauvais temps qui nous avait oublié jusque là. Le début du séjour à Buenos aires n'est pas inoubliable.

Nous démarrons notre visite de la capitale dans le quartier de san Telmo. Une averse nous cueille a la sortir du Uber et nous nous réfugions vite au marché san Telmo sans nous attarder sur  la place dorrego, pourtant réputée pour ses danseurs de tango.

Le vieux marché san Telmo a du charme. Très ressemblant aux marchés couverts espagnols, mélangeant bars , restaurants, boutiques et artisanat, le tout dans des espaces assez restreints.



Les prix sont encore plus élevés que dans le nord, les boutiques sont donc désespérément vides.

Nous filons vers la place centrale de mayo où se situe la casa rosada, lieu d'exercice du pouvoir politique argentin.





Buenos aires est très différente de Rio , elle ressemble beaucoup à des villes européennes. Quelques bâtiments de type Haussmanniens ça et là rappellent les nombreuses influences qu'à subie Buenos aires. Peut être est-ce la grisaille mais cela manque de charme, de monuments remarquables. On arrive devant l'obélisque sur la grande avenue 9 de julio, puis passons devant le teatro colon , hélas plus de place pour la visite. Quelques hectomètres plus loin, pause aux galeries pacifico, joli.





 

Nous poussons ensuite sous un ciel menaçant et très bas vers le  quartier moderne de Puerto maduro, de longues promenades en bord de canal avec une multitude de bars et restaurants. Assez peu animé, un peu tristounet. Plus de monde vers le pont de la mujer mais en travaux pas de bol! On commence à en avoir marre, retour et repos à l'appartement. 



sous le beau temps et sans travaux ,ça a meilleure mine ,mais ce sera pour une prochaine fois!

 



Bilan, pas dingue cette journée dans le centre ville de BA. 


Jeudi 28 Juillet

Le soleil est revenu, nous goûtons à la circulation compliquée pour aller au theatro ateneo transformé en librairie, belle réussite esthétique .



Nous marchons ensuite vers le quartier résidentiel de recoleta. Malheureusement,le célèbre cimetière emblématique de la ville est devenu payant uniquement pour les touristes donc nous boycottons.

Y est enterrée notamment Eva Perron ,dite evita ,femme de l'ancien président Perron. Les "perronistes" sont encore au pouvoir en Argentine. Leur action et leur probité semblent extrêmement contestées par une grande partie de la population ,les accusant d'avoir entrainé le pays dans une crise économique inégalée en Amérique du Sud. 

Nous poursuivons toujours à pieds vers la Floralis generica, grande fleur métallique, sensée s'ouvrir et se refermer en fonction des heures de la journée. Mais le mécanisme est en panne, cela reste toutefois une sculpture réussie.



Le quartier nord de palermo chico est bien plus huppé que les quartiers sud, beaucoup de parcs, d'ambassades, de beaux jardins ,des lacs. 

Maxime souhaite aller voir le musée river plate, à la gloire du plus titré des  clubs Argentins, a côté du monumental, plus grand stade du pays.

Bon, c'est pas mal fait mais cela reste un musée sur le foot, faut être fan. J'ai bien aimé mais Sabine,Clara et Julien ont poliment suivi! Les courtes rétrospectives vidéos des années 30 à nos jours dans le contexte mondial et argentin( assez curieux dans un musée dédié au foot?)  sont peut être plus intéressantes que la liste des joueurs ayant gagné le championnat 1937 ou la coupe libertadores gagnée en 84. On sent toutefois une forte passion pour le foot, au moins autant qu'au Brésil.





Repas de crêpes et balade digestive sympa dans le parc du 3 février , beaucoup de monde , surtout pour aller voir le jardin Japonais, plus grand du monde hors Japon et qui a ses cerisiers en fleurs. On zappe, pas du tout disposés à faire 1h de queue.



On s'arrête plutôt au malba, musée de l'art latino-américain de Buenos aires qui a de bonnes critiques. Assez déçu, musée très vite fait pour ses collections permanentes ,bien chelou comme d'habitude dans ses expositions temporaires , très bof.


!!


Frida kahlo

Histoire de finir le tour du coin, nous allons à plaza serrano dans palermo Hollywood, quartier d'artistes ou beaucoup d’œuvres de street art sont présentes. Mais je sens que ça n'intéresse que moi alors retour à la case !

 

 

Palermo ,le quartier de l'influenceuse argentine !











Dernière soirée en Argentine, nous tentons un petit restaurant de locaux bien dans son jus dans notre quartier mal famé. Bonne pioche , la parilla (grillade) est excellente et hyper copieuse , tout comme les empanadas.


Vendredi 29 Juillet

Dernière matinée dans le quartier populaire de La Boca, à 15 minutes en marchant de chez nous. Mauvaise réputation mais beaucoup de policiers sillonnent le coin. 

Nous avons beaucoup aimé ce quartier certes très touristiques mais très coloré. Beaucoup de boutiques sympas ,des danseurs de tango qui appâtent les touristes pour une photo ou manger mais cela reste bon enfant. 







En fond et omniprésent ,la Bombonera , le stade mythique Jaune et Bleu de Boca Junior ,l'ennemi juré de River Plate et club le plus populaire du pays. Le Dieu Diego Maradona y a joué jeune et pas un seul mur du quartier n'a pas son effigie à Diego. Les autres icônes locales sont Léo Messi ,l'idole de maxime, et le pape François ,lui aussi Argentin et qui a sa membre de socio de Boca Junior.















La bombenera est considéré comme l'un des stades du monde avec la plus chaude ambiance , en particulier lors du derby contre River Plate ou la folie gagne tous les spectateurs. Inutile de préciser à nouveau ma déception d’être dans un créneau de visite où aucun match n'est programmé. En plus ,j'avais un plan pour avoir des places... La ferveur qui se dégage pour Boca , le club des pauvres (River est celui des riches) est vraiment prégnante. 


 

Pour les amateurs de foot :  https://latroisiememitempsblog.wordpress.com/2015/12/15/football-le-top-5-des-meilleures-ambiances-dans-le-monde/

 https://www.youtube.com/watch?v=IWiU5Yz0uN0

Au final aucun problème de sécurité dans la Boca , en journée toutefois.


 

Début du loooong retour...

-A pieds vers l’appartement

-En taxi vers l'aéroport

-En avion (bien pourri le 747 ,surtout avec des sièges non inclinables) vers Francfort.

Bien explosés par une nuit au top ,on galère pour rejoindre l’hôtel, la navette gratuite n'est pas dispo à notre heure d'arrivée et le Uber commandé et payé refuse de nous prendre car nous avons trop de bagages . Petit énervement familial simultané et finalement après-midi à comater à l’hôtel ibis du coin. Se promener dans Francfort ne nous a même pas traversé l'esprit.

Très bon repas dans un petit restaurant bien allemand ,nuit courte et retour enfin près de 48h après à Toulouse. 

Bilan:

La découverte d'un nouveau continent est toujours spéciale. Nous avons encore vu et fait énormément de choses en 3 semaines. Voyage intense (intensif ?) aux paysages et aux cultures très variés, parfois un peu compliqué , parfois fatiguant mais à mettre dans la catégorie "grands voyages" . L'avoir fait en famille le classera indéniablement à part dans la boite à souvenirs qui s'est donc enrichie un peu plus.

Sur des aspects plus pratiques, inverser le sens de parcours : BA- salta -Iguazu -Paraty-Rio dans cet ordre aurait été surement plus digeste car la partie Argentine a été plus rude et BA n'arrive pas à la cheville de Rio . A faire donc en premier.

Nous aurions du prévoir beaucoup plus d'argent liquide ,en euros ou dollars. Il a fallu parfois compter et espérer que les CB n'aient pas de problème (et on en a eu!), ce qui est toujours un peu stressant.

Pour nous tous ,le survol de Rio et la puissance visuelle d'Iguazu resteront les images fortes de ce voyage. Personnellement ,j'y ajouterai les paysages et l'atmosphère de l'altiplano argentin .Pour cela ,j'ai une préférence pour l'Argentine dans ce que nous avons fait. Maxime et Julien ont le même avis que moi. Les filles ont préféré le Brésil !

Ces immenses pays ne peuvent évidemment pas être réduits à ces quelques zones. J'espère avoir l'opportunité un jour d'aller en Amazonie ou au Pantanal Brésilien et surtout en Patagonie Argentine.

 























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